Avec le plan gouvernemental de soutien à l’industrie automobile, les ventes de véhicules électriques ont augmenté en France. Il s’est félicité de cette initiative. Comment voyez-vous les tendances émerger trois mois plus tard? –

La politique de soutien à la mobilité électrique existe depuis longtemps. Nous avons enregistré un décollage fin 2018 et cela se confirme en 2019 et 2020. C’est une tendance que l’on retrouve au niveau européen et mondial. Cependant, il s’est calmé globalement cette année. Les ventes ont diminué aux États-Unis. En ce qui concerne la flotte, nous sommes encore à des niveaux assez bas. Nous sommes à 2,6% des ventes mondiales. Il y a 7 millions de véhicules électriques en circulation dans le monde, la moitié en Chine, 25% en Europe puis aux États-Unis (hors deux-roues). Cette tendance est en France avec de bons chiffres depuis plusieurs mois. Nous avons 170 000 véhicules électriques cette année. En termes de recharge, nous disposons de 30 000 bornes ouvertes au public (hors commerces et habitation). Si nous prenons tout en compte, nous sommes près de 300 000 points de recharge. Cela signifie que 9% des terminaux sont effectivement ouverts au public. Il s’agit d’un taux de croissance de 13% sur un an. Il faudra voir si les investissements recommencent pour le grand réseau. [Pour rappel, l’Europe préconise 1 point de recharge pour 10 voitures électriques. En France, nous sommes à 1 point de recharge pour 9 véhicules purement électriques, et 1 pour 11 si l’on intègre les hybrides rechargeables, NDLR]