Mauvaise nouvelle pour les retraités du secteur privé: leurs retraites complémentaires risquent d’être gelées à partir de 1est Novembre et pour les douze prochains mois. Sauf un rebondissement, c’est l’arbitrage qui doit être rendu, le jeudi 8 octobre, lors d’un conseil d’administration (CA) d’Agirc-Arrco, le fonds en charge d’administrer ce type de services. Le manque d’appréciation est dû, comme prévu, à la récession actuelle, qui a miné les finances de ce régime de parité, copilote par les partenaires sociaux.
La question a été discutée mercredi 30 septembre lors d’une réunion du bureau d’Agirc-Arrco. Composé de représentants de chaque organisation syndicale et patronale, cet organe devait en effet émettre une proposition sur la «valeur du service ponctuel», qui permet de calculer les pensions accordées à environ 13 millions de personnes. Ce paramètre progresse à un rythme fixé chaque année par les organisations de travailleurs et d’employeurs, en vertu de normes très précises établies dans divers accords interprofessionnels nationaux.
Par conséquent, la valeur du point ne peut ni diminuer ni augmenter au-delà d’un certain seuil, qui est déterminé en fonction de l’évolution des prix, des salaires et du niveau des réserves financières d’Agirc-Arrco. En outre, pour la période 2019-2022, les bénéfices devraient augmenter au moins aussi vite que l’inflation.
Mercredi, les membres du bureau ont finalement recommandé la solution la moins favorable pour les retraités: ne pas augmenter la valeur du point, étant l’objectif de contenir les dépenses liées au paiement des prestations. Une suggestion justifiée par la détérioration des comptes du régime: en 2020, le déficit pourrait osciller entre 6 et 8 milliards d’euros.
Il appartient maintenant au conseil de décider d’aller dans la même direction que le bureau, mais l’expérience montre que c’est généralement le cas.
“Signal négatif sur le pouvoir d’achat”
Chez les partenaires sociaux, le gel des retraites complémentaires est mis en perspective. “L’impact est assez faible”, Le juge Frédéric Sève, secrétaire national de la CFDT en charge du dossier, faisant allusion au fait que la hausse des prix, pour sa part, pourrait être très faible en 2020: elle n’était que de 0,1% en un an, en septembre, selon Estimations provisoires de l’INSEE, ce qui cause des dommages limités aux bourses domestiques M. Sève regrette cependant qu’Agirc-Arrco ait envoyé “Un signe négatif sur le pouvoir d’achat” retraites.
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