Le géant français des médias, Vivendi, a vivement contesté la décision du conseil d’administration de Telecom Italia de céder le réseau fixe de l’entreprise au fonds d’investissement américain KKR, qu’il qualifie d'”illégale”. Vivendi déclare qu’il utilisera tous les moyens légaux à sa disposition pour contester cette décision, soulignant que les droits des actionnaires ont été violés.
Le conseil d’administration de Telecom Italia a approuvé l’offre ferme de KKR pour le réseau fixe, d’une valeur de 18,8 milliards d’euros, ce qui est loin des attentes de Vivendi, qui espérait une offre de 31 milliards d’euros. Cependant, Vivendi fait remarquer que la cession du réseau aurait nécessité une modification préalable des statuts de Telecom Italia, une décision qui relève de l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires.
Le PDG de Telecom Italia, pour sa part, assure être ouvert au dialogue et défend la décision en affirmant que cela permettrait de réduire la dette de l’entreprise, qui s’élève actuellement à 14 milliards d’euros. Il estime que cette vente aiderait l’entreprise à se recentrer sur ses activités principales et à renforcer sa position sur le marché.
Cette bataille entre Vivendi et Telecom Italia met en lumière les tensions qui existent au sein de l’entreprise et illustre les divergences entre les actionnaires sur la meilleure stratégie à adopter. Vivendi, qui détient une participation majoritaire dans l’entreprise, estime que ses intérêts ont été compromis par cette décision et ne compte pas se laisser faire.
L’affaire fera désormais l’objet d’un examen minutieux des tribunaux, les deux parties étant déterminées à défendre leurs positions. Les résultats de cette bataille juridique auront des conséquences majeures pour l’avenir de Telecom Italia, mais également pour Vivendi, qui devra décider s’il continue d’investir dans l’entreprise ou s’il cherche une issue de secours. Affaire à suivre…