(MENAFN-Swissinfo)
Plus de 330 personnes de quelque 70 pays ont examiné plus de 34 000 articles scientifiques. Ce sont les chiffres du nouveau rapport sur l’état de la planète publié ce lundi par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU. Le rapport décrit les répercussions de la hausse des émissions et des températures sur les écosystèmes et les sociétés humaines, en particulier dans les villes, et met l’accent sur les mesures d’adaptation.
“Il existe des preuves claires et de plus en plus nombreuses que les impacts du changement climatique sur l’homme et la nature sont très graves et nous affectent tous”, déclare Thomas Bernauer, professeur de sciences politiques à l’EPF de Zurich.
« Par exemple, la rareté de l’eau augmente dans de nombreuses régions du monde. Il y a plus de glissements de terrain, plus d’inondations, plus de sécheresses, plus d’événements météorologiques extrêmes, plus de pertes de biodiversité. Ce ne sont pas des événements aléatoires, mais les conséquences évidentes du réchauffement climatique. »
Rapports climatiques du GIEC
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est basé à Genève et regroupe 195 États membres. Il est organisé en trois groupes de travail qui se concentrent sur différents aspects du changement climatique. Le groupe de travail I (GTI) s’occupe de la base scientifique ; Le GTII évalue les impacts sur les systèmes naturels et les options d’adaptation ; Le GTIII se concentre sur l’atténuation (réduction des gaz à effet de serre).
Le rapport publié lundi est le résultat des travaux du GTII et représente la deuxième partie du sixième rapport d’évaluation du GIEC. La première partie a été publiée en août 2021, tandis que la troisième suivra en avril.
Ces rapports sont importants car ils sont utilisés pour aider à élaborer des politiques climatiques nationales et internationales.
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Rupa Mukerji, experte du climat à l’organisation suisse d’aide au développement Helvetas, affirme que les changements dans les événements extrêmes proposés dans les rapports précédents se produisent déjà.
“Tout ce qui était prévu semble se produire une décennie à l’avance, et c’est terrifiant”, dit-il.
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Les mangroves contre la montée du niveau de la mer
Mukerji insiste sur la nécessité de réfléchir à des solutions d’adaptation à long terme. Construire un barrage ou un mur de protection dans une région sujette aux inondations est certainement utile, mais cela pourrait également donner un faux sentiment de sécurité. Les grandes structures peuvent également perturber les connexions entre les écosystèmes.
Il cite le cas du Bangladesh, parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique, et son approche basée sur la nature.
“La restauration et la préservation des mangroves sont un moyen efficace de faire face à l’élévation du niveau de la mer”, dit-il, notant que grâce à un système d’alerte généralisé capable d’atteindre directement les maisons, la mortalité lors d’événements extrêmes a également été considérablement réduite.
Bernauer estime également qu’il est essentiel de repenser la nature, en particulier dans les zones urbaines, où l’effet d’îlot de chaleur pousse les températures encore plus haut. Il vaut mieux rendre la nature aux espaces urbains que d’installer des climatiseurs, dit-il. “De nombreux exemples dans le rapport le démontrent : la nature doit être notre alliée dans l’adaptation au changement climatique, réduisant ainsi notre vulnérabilité aux risques du changement climatique.”
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Écart dans les pays pauvres et aussi en Suisse
L’adaptation nécessite des investissements. Cependant, ce n’est pas seulement une question d’argent, selon Bernauer. Le nouveau rapport du GIEC montre que la capacité d’adaptation mondiale est fortement influencée par le niveau de développement de la région ou du pays en question. Cependant, non seulement le produit intérieur brut compte, mais aussi les institutions politiques et sociales.
“Dans un État riche mais corrompu avec une mauvaise gouvernance, la capacité d’adaptation est très limitée”, dit-il.
Bernauer craint que les efforts d’adaptation dans le monde ne suivent pas le risque climatique croissant, connu sous le nom de déficit d’adaptation. Comme on pouvait s’y attendre, un grand écart d’adaptation est observé dans les pays les plus pauvres et les pays mal gouvernés, mais cet écart apparaît également dans les démocraties riches comme la Suisse.
« Dans les Alpes, par exemple, la température moyenne augmente plus vite que la moyenne mondiale. Nous ne pouvons pas simplement stabiliser les flancs des montagnes ou utiliser du béton, de l’acier et de la roche pour nous protéger contre les inondations et les phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes. Des efforts massifs sont également requis en matière d’urbanisme, d’adaptation des pratiques agricoles et de réduction de la vulnérabilité des infrastructures énergétiques et de transport aux risques climatiques. Tout cela prendra des décennies », dit-il.
Des mesures doivent être prises maintenant, souligne Mukerji, en partie parce que plus la température est élevée, moins il y a d’options d’adaptation.
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