Nicolas Sarkozy lors des obsèques de l'ancien ministre de la Justice, Pascal Clément, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), le 25 juin.

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a vu son recueil d’accusations s’enrichir encore en début de semaine. Au terme d’un interrogatoire de quatre jours mené par les juges d’instruction de la place financière Aude Buresi et Marc Sommerer, en charge de l’enquête sur le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, un nouvel acte d’accusation pour “association de malfaiteurs” “. Révélé par le site MediapartVendredi 16 octobre, l’information a été confirmée par le parquet national financier (PNF).

Déjà accusé dans cette affaire de «corruption passive», de «dissimulation de détournement de fonds publics libyens» et de «financement de campagne illégal» depuis mars 2018, l’ancien dirigeant de droite a fait part de sa réaction, immédiatement sa nouvelle accusation rendue publique. “J’ai appris cette nouvelle accusation avec le plus grand étonnement (…). Mon innocence est à nouveau violée par une décision qui ne donne pas la moindre preuve de financement illicite “, a déclaré dans un message posté sur Facebook.

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«Les Français doivent savoir que je suis innocent de ce qu’ils m’accusent de donner une crédibilité improbable aux déclarations d’assassins, de criminels notoires et de faux témoins. Je sais que la vérité triomphera finalement. (…) L’injustice ne gagnera pas “a-t-il ajouté, s’assurant d’avoir pendant ses presque quarante heures d’audience “Il a répondu à toutes les questions [lui] on leur a demandé sans avoir eu de difficultés “.

Transfert obsédant

Dans le code pénal, l’association criminelle qualifie “Tout groupe formé ou pacte établi en vue d’une préparation, caractérisé par un ou plusieurs faits matériels, un ou plusieurs crimes ou un ou plusieurs crimes” et éventuellement puni de dix ans de prison. Dans ce cas, l’accusation de Nicolas Sarkozy intervient après l’accusation de janvier de l’affaire Thierry Gaubert, un ami proche de l’ancien président et un de ses collaborateurs au ministère du Budget.

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Comme l’avait révélé Mediapart, Thierry Gaubert a reçu en février 2006 sur un compte aux Bahamas un virement de 440 000 euros de la société Rossfield Limited appartenant à l’intermédiaire Ziad Takieddine, dont le compte avait été financé avec de l’argent du régime libyen. Un transfert d’argent non exclu qui a ensuite été utilisé pour soutenir la campagne de Nicolas Sarkozy.

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