Repas de famille, mariages, anniversaires, rencontres entre amis … Le débat se déroule autour de rassemblements privés, qui semblent offrir une brèche face au coronavirus car moins de précautions y sont prises qu’au travail ou dans les espaces publics. Lors d’une conférence de presse lundi, le préfet de Gironde a annoncé de nouvelles mesures pour faire face à la crise sanitaire. et recommandé à tous les habitants de la métropole bordelaise de limiter les rassemblements familiaux et amicaux à seulement 10 personnes.
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«Évitez, dans la mesure du possible, les rencontres privées», plaident les médecins dans une chronique publiée par le Journal du dimanche (JDD), appelant à “siffler la fin de la récréation” alors que l’épidémie revient en France, avec des chiffres en augmentation constante. “Plus une pièce est petite, plus elle contient de personnes, moins elle est aérée et plus les risques augmentent. Réduisez le nombre de personnes présentes dans le cadre privé. Si possible, ajustez toute réunion. Sinon, portez un masque, comme dans travail. Sans oublier la distance “, continuent-ils.
La sphère privée propice à la propagation
“Les Français respectent assez bien les mesures dans la sphère publique et dans la sphère professionnelle. Mais ce troisième domaine demeure, qui peut être un point de fuite pour le coronavirus”, explique l’un des signataires, Philippe Amouyel, professeur de santé publique à le CHU de Lille.
«Il y a beaucoup de gens qui portent leur masque 10 heures par jour, mais s’ils passent ensuite une heure blottis ensemble dans un bar, ils perdront tous les gains de leur journée», a déclaré Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), lundi sur BFMTV.
Selon l’Agence française de santé publique, «l’environnement familial élargi» et «les événements publics / privés de rapprochement temporaire» sont à l’origine d’un quart (26%) des quelque 1 600 foyers de contamination (ou «clusters»). ) détecté depuis la fin du confinement en mai. C’est presque autant que les entreprises, qui arrivent en tête (29%).
«Les rassemblements privés et autres fêtes de famille sont des événements à haut risque non seulement pour la transmission mais aussi pour la transmission du virus aux personnes à risque, car dans la plupart des cas, il s’agit d’événements intergénérationnels», estime l’épidémiologiste Antoine Flahault.
“Souffrance sociale”
«Il est difficile d’assurer des gestes de barrière lors de ces événements, notamment la distance physique ou l’utilisation d’un masque. Et s’ils se déroulent dans des lieux fermés, ils représentent un risque très élevé pour les personnes âgées et les personnes souffrant de comorbidités» (autres maladies ou facteurs de risque), poursuit Antoine Flahault, directeur de l’Institut pour la santé mondiale à l’Université de Genève.
Selon la ministre Frédérique Vidal, «plus de dix clusters» ont été identifiés. dans les établissements d’enseignement supérieur, alors que tous ne sont pas encore revenus. “Les dernières données confirment que la multiplication des nouvelles contaminations est principalement liée à des rassemblements privés (fêtes étudiantes, privatisation de bars), a indiqué le ministre dans un communiqué publié dimanche.” Je ne pense pas qu’on impose «de nouvelles limites aux gens», mais qu’on les explique pour qu’ils comprennent les risques et en assument la responsabilité », souligne Antoine Amouyel.
Par exemple, “si nous sommes dix à la table, au lieu de se rassembler, il vaut mieux réduire le nombre de personnes ou se retrouver à l’extérieur”. «Il n’y a pas de chiffre absolu pour le nombre de participants, cela dépend de la situation: s’il y en a cinq dans une grande maison, il n’y a pas de problème. Mais il y en a un petit. maison et quinze autour d’une table, ce qui peut devenir un problème », conclut-il en faisant appel« à l’intelligence des gens ».
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