“L’album le plus attendu de l’année ne sortira pas cette année.” Fin 2019, Damso a laissé tomber cette phrase dans «Que Dieu vous bénisse» comme une légère. Le rappeur belge de 28 ans a préféré attendre. QALF, leur quatrième album, est sorti ce jeudi à minuit. Un événement qui met fin à plus de trois ans d’attente puisque «Lithopédion» s’est vendu à près de 500 000 exemplaires.

Alors quelle est la valeur de ce QALF, acronyme de l’expression “qui aime suivre”? Il dure 45 minutes et comporte 14 titres. Dans cet album, conçu principalement dans son laboratoire des studios ICP à Bruxelles, William Kalubi Mwamba, de son vrai nom, est plus calme, plus paisible. Celui qui revendique des relations sans avenir, est montré cette fois amoureux dans le titre «9-1-1», le numéro d’urgence aux États-Unis.

Une déclaration d’amour à sa mère …

Une première exposition sur un disque où il s’emporte comme jamais auparavant. L’artiste fait même une émouvante déclaration d’amour pour sa mère, gravement malade et hospitalisée pendant plusieurs mois. Dans “Rose Marthe’s Love”, il revient notamment sur cette période d’essai “des amis à l’hôpital, tu en as eu peu” ajoutant rapidement un “Maman, je t’aime, même si je ne le dis jamais dans les yeux”. Il parle donc de sa mère et fait chanter son fils Lior, dont la voix a été enregistrée pour les besoins de “Deux toiles de mer”.

Le rappeur accueille également l’ancienne top model Noémie Lenoir sur «Sentimental» et deux autres invités: Hamza, autre sensation hip-hop belge pour «Bxl 200», un petit bijou de deuxième année. Et la star congolaise Fally Ipupa dans «Fais ça bien», avec une mélodie de rumba congolaise qui résonne dans les rues de Kinshasa, berceau du Damso.

READ  Banksy perd la marque de son célèbre graffiti "The Flower Thrower"

L’Afrique ne saurait être plus présente dans ce bilan. Dans “Corazón en miettes” et “Pour l’argent”, le Belge s’aventure dans le champ politique, comme il l’avait déjà fait dans “Graine de Sablier” ou “Kin la Belle”. Il revient notamment sur les conditions de son départ de Kinshasa, fuyant les abus alors qu’il n’était qu’un enfant.

Côté musical, son DJ d’escorte Ritchie Santos, Prinzly ou Jules Fradet, assure la production qui valsse d’un morceau à l’autre de l’électro aux chœurs congolais avec une joyeuse liberté.

Et il ne s’agit pas d’entrer dans la provocation ou de rechercher d’éventuels affrontements avec la concurrence. «Ce n’est pas ma vie, ce n’est pas la mienne. Pourquoi veulent-ils que je gâche ça? », Il glisse en tournant un couplet. Ce qui suit vous dira si le message a atteint vos collègues.

SCORE DE LA RÉDACTION: 4/5