Les libraires français remportent une victoire contre les géants du web. À partir du 7 octobre, les vendeurs en ligne doivent facturer un surplus de 3 euros minimum pour les commandes de livres inférieures à 35 euros. Cette nouvelle réglementation met fin à une faille dans la législation française exploitée depuis 2014 par des plateformes telles qu’Amazon et la Fnac, qui offraient la livraison gratuite.

Cependant, il est important de souligner que cette réglementation ne s’applique pas aux “gros” livres ou aux commandes multiples. Amazon, par exemple, réclamait des frais de livraison à 1,49 euro, tandis que les libraires souhaitaient un prix minimum de 4,50 euros. Finalement, le gouvernement a opté pour un tarif minimum de 3 euros, justifié par l’inflation en France et les contraintes européennes.

Cette décision du gouvernement français a été saluée par les libraires indépendants, qui estiment que cela rétablira une concurrence équitable sur le marché du livre. En effet, en France, près de la moitié des livres sont vendus dans les 3 500 librairies indépendantes, qui ont été particulièrement affectées par la concurrence des grandes plateformes en ligne.

Le ministère de la Culture a également soutenu cet arrêté, soulignant qu’il permettait de préserver la diversité de l’édition française et de protéger les acteurs locaux. Cette mesure vise à encourager les consommateurs à se tourner vers les librairies physiques, qui jouent un rôle essentiel dans la promotion et la diffusion de la culture littéraire.

Cette victoire des libraires français marque une étape importante dans la lutte contre la domination des géants du web dans l’industrie du livre. Elle met en évidence l’importance de soutenir les commerces de proximité et les acteurs locaux pour préserver la diversité culturelle et économique du pays. Grâce à cette nouvelle réglementation, les libraires indépendants pourront espérer une rééquilibrage des forces sur le marché du livre et une meilleure valorisation de leur métier.