Comment aurais-je pu savoir qu’une bouchée de cassoulet m’enverrait dans un voyage gastronomique émotionnel de plusieurs années qui me mènerait à ma dramatique histoire familiale et à l’écriture de mon livre, Confessions de cassoulet : nourriture, France, famille et le ragoût qui m’a sauvé l’âme.
Quelle trouvaille – chaque ingrédient menait à un autre coin d’Occitanie. Au détour de la Montagne Noire, le créateur de mon premier cassoulet, qui deviendra mon gourou culinaire, m’a montré où poussent les herbes sauvages. “Du thym à feuilles persistantes le long de cette haie,” chuchota-t-il. « Rosemary près des rochers, tu vois ? » Plus tard, nous avons déterré un buisson de laurier et pressé ses feuilles dans le bouquet garni le plus parfumé.
Juste à l’extérieur de la petite ville d’Issel, nous avons creusé nos mains dans l’argile rouge unique que les potiers façonnent en cazuelas, des récipients dédiés à la cuisson du ragoût ; Le long du paisible Canal du Midi, j’ai appris les différences entre conique et rond. Traversant la plaine du Lauragais, près de la ville de Pamiers, je me suis agenouillé dans les champs pour cueillir les gousses frisées qui protégeaient leurs fèves. Nous avons testé et comparé la noix de coco ronde avec la plus longue Haricots de CastelnaudaryNommé pour la capitale autoproclamée voisine de Cassoulet.
Au coucher du soleil, j’ai attendu mon heure jusqu’à ce que le dernier voyageur d’un jour ait quitté Carcassonne et soit resté derrière, flânant dans les ruelles désormais calmes, imaginant toute une troupe de troubadours et de chevaliers qui parcouraient autrefois ces rues pavées. Ici, le chef Jean Pierre Blasco, l’un des disciples de mon gourou, dirige l’historique Auberge des Lices et son cassoulet rivalise presque avec celui de son maître.
Un matin, nous nous sommes dirigés vers la région ensoleillée des Corbières, puis vers les vignobles venteux du Minervois près du parc régional du Haut-Languedoc pour découvrir les grandes variétés de vins du Languedoc. Sur ces hauts plateaux, le vent gouverne l’agriculture locale, la construction des maisons, voire l’humeur des habitants. Près de Minerve, une ville magnifique et la capitale du Minervois, le sol caillouteux et montagneux a produit un vin rouge sec aux accents de cassis et de mûre, le complément parfait à notre riche ragoût.
Au fil des ans, j’ai rencontré quelques-uns des membres de l’Académie Universelle du Cassoulet, l’organisme fondé pour défendre le ragoût authentique contre l’invasion du cassoulet en boîte ou, pire encore, du touriste à tout va . manger du cassoulet pour 8 € (6,80 £). Ses restaurants, restaurants et caves m’ont emmené de Narbonne à Toulouse le long de la Route du Cassoulet.
J’en suis venu à me demander si cette région faisait en quelque sorte partie de mon propre patrimoine, et j’ai cherché dans le passé de ma famille des haricots anciens. Ce que j’ai découvert me laissera changé à jamais.
Sylvie Bigar est l’auteur de Cassoulet Confessions: Food, France, Family, and the Stew That Saved My Soul, publié par Hardie Grant Books, 16,99 £. Suivre Sylvie Sur Twitter.
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Publié en septembre Édition 2022 du National Geographic Traveler (Royaume-Uni)
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