Les quatre fédérations syndicales viennent également d'écrire aux principales associations d'élus du pays

Si les salariés n’ont pas désarmé contre le projet «Hercules» de scission d’EDF en trois entités, plus de 27,3% de l’effectif total d’EDF étaient en grève, le jeudi 10 décembre à midi, à l’appel à les unions énergétiques, selon la direction de l’électricien. “La proportion de grévistes la nuit et le matin conduisant des équipements de centrales nucléaires (environ 900 salariés) est de 90%”a déclaré Thierry Zehnder, coordinateur des luttes pour la Fédération nationale des mines et de l’énergie CGT.

Des barrages filtrants ont été installés aux premières heures de jeudi dans différentes usines, dont celle de Penly (Seine-Maritime), où une cinquantaine de grévistes ont organisé un cortège funèbre avec un cercueil et une couronne pour «Hercule».

Selon Sébastien Michel, secrétaire fédéral de la FCE-CFDT, la mobilisation est également importante chez Engie dans les infrastructures gazières, qui redoutent l’impact des futures réglementations qui excluent le gaz des bâtiments neufs. CGT, CFE-CGC, CFDT et FO s’étaient fortement mobilisés le 26 novembre, avec 23% de grévistes chez EDF à midi (31,56% en fin de journée), selon la direction.

“Alerter sur les multiples dangers du projet de démantèlement d’EDF”

Alors que la presse faisait état d’un accord entre l’Elysée et Bruxelles sur le partage d’EDF, les fédérations syndicales ont appelé la semaine dernière députés et sénateurs dans une lettre ouverte. Dans une rare unanimité, les députés des groupes socialistes, Les Républicains, La France insoumise et Liberté et Territoires se sont joints mardi à une conférence de presse d’élus communistes pour s’opposer à ce projet de réorganisation électricien.

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Les quatre fédérations syndicales viennent également d’écrire aux principales associations d’élus du pays. “Pour les alerter sur les nombreux dangers du projet de démantèlement d’EDF”.

Le projet «Hercules» prévoit de diviser EDF en trois entités: une entreprise publique (EDF bleu) pour les centrales nucléaires, une autre (verte) cotée en bourse pour la distribution d’électricité et d’énergies renouvelables et une troisième (en bleu) qui limiterait les barrages hydroélectriques , dont les concessions concurrenceraient à nouveau sous la pression de Bruxelles.

Total, Engie et les principaux énergéticiens européens sont déjà dans l’embuscade “, selon journal intime Lancement, qui, mercredi, garantit la fin des négociations avec Bruxelles. Interrogée mercredi au Sénat, la secrétaire d’État de la ministre de la Transition écologique, Bérangère Abba, a assuré que les négociations se poursuivent:

«La volonté du gouvernement n’est évidemment pas de déstabiliser l’un des fleurons de l’industrie française (…). Nous devons simplement nous assurer que le groupe dispose d’un cadre réglementaire approprié et de capacités d’investissement qui évoluent pour participer pleinement à la transition. “

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Le monde avec l’AFP