LONDRES – Lors de la dernière sanction contre Meta pour violation des règles européennes de confidentialité, le géant de la technologie a été condamné à une amende d’environ 275 millions de dollars lundi pour une fuite de données, découverte l’année dernière, qui a conduit à la publication en ligne des informations personnelles de plus de 500 millions d’utilisateurs de Facebook.
La sanction, imposée par la Commission irlandaise de protection des données, porte les amendes que le régulateur a infligées à Meta depuis l’année dernière à plus de 900 millions de dollars. Dans Septembre, le même régulateur a infligé une amende d’environ 400 millions de dollars à la société pour mauvais traitement des données des enfants. En octobre de l’année dernière, les autorités irlandaises ont infligé à Meta, anciennement Facebook, une amende de 225 millions d’euros, soit environ 235 millions de dollars, pour des infractions liées à son service de messagerie WhatsApp.
Les amendes accumulées seront un signe bienvenu pour les groupes de protection de la vie privée qui souhaitent voir les régulateurs de l’Union européenne appliquer plus agressivement le règlement général sur la protection des données. La loi a été saluée comme une étape importante dans la réglementation des entreprises technologiques lorsqu’elle est entrée en vigueur en 2018, mais les régulateurs ont depuis été critiqués pour ne pas avoir suffisamment appliqué les règles.
L’Irlande est sous pression en raison du rôle clé qu’elle joue dans l’application des règles de protection des données de l’UE. Le pays contrôle le respect de la loi de 2018 par les entreprises technologiques, car des entreprises comme Meta, Google et Twitter ont leur siège européen en Irlande. TikTok, qui a également établi un hub européen en Irlande, fait l’objet d’une autre enquête là-bas.
L’amende infligée lundi découle d’une enquête lancée l’an dernier par les régulateurs irlandais sur des informations selon lesquelles Facebook n’aurait pas protégé sa plate-forme contre le “grattage” d’informations, conduisant à la publication sur un forum de pirates en ligne de données comprenant des noms d’utilisateur, des lieux et des dates. de naissance, en violation des règles qui obligent les entreprises à protéger les informations personnelles.
Meta a déclaré dans un communiqué que “le grattage de données non autorisé est inacceptable et contraire à nos règles”. La société a déclaré qu’elle avait modifié ses politiques pour empêcher de telles pratiques. Meta n’a pas précisé si elle ferait appel de la décision, comme elle l’a fait avec les sanctions Instagram et WhatsApp.
Meta n’est pas le seul géant de la technologie à faire l’objet d’un examen minutieux. L’année dernière, les régulateurs luxembourgeois, où il est basé en Europe, ont infligé à Amazon une amende de près de 750 millions d’euros pour ses pratiques publicitaires en ligne. En janvier, Google était une amende 150 millions d’euros des régulateurs français parce que les utilisateurs n’ont pas reçu de moyen approprié de se désinscrire des soi-disant traceurs de cookies utilisés par les annonceurs en ligne pour suivre l’historique de navigation d’une personne sur Internet.
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