Un manifestant portant une pancarte lors de la manifestation contre le projet de loi sur la sécurité globale et le projet de loi «séparatisme», samedi 12 décembre à Paris.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi 12 décembre en début d’après-midi à Paris sous forte surveillance policière pour dénoncer le projet de loi de sécurité globale et le projet de loi sur le «séparatisme».

Le collectif des syndicats et associations à l’initiative de la mobilisation avait convoqué des manifestations dans les régions, mais pas à Paris. “La coordination (…) considère que les conditions de sécurité des manifestants ne sont pas garanties “, il a justifié.

Cependant, une partie de ce groupe décida d’annuler et convoqua des manifestations de la place du Châtelet à celle de la République. Cette manifestation a été dûment enregistrée auprès de la préfecture de police, qui ne l’a pas interdite.

Système très important de CRS et de gendarmes mobiles

Rassemblé derrière une énorme bannière proclamant “Arrêtez les lois liberticides, arrêtez l’islamophobie”, les manifestants ont commencé à marcher vers 3 heures de l’après-midi en direction de la place de la République, sous la pluie et encombrés par un grand nombre de CRS et de gendarmes mobiles. «Nous ne pouvons pas rester chez nous face à ce qui se passe actuellement dans le pays, et que c’est grave. Le gouvernement balaie la législation, il n’y a pas de contrôle parlementaire et [il] réduire nos libertés texte après texte “, estime Christophe, professeur de philosophie de l’art de 47 ans, interviewé par l’Agence France-Presse (AFP).

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Le cortège était très tendu, la police intervenait régulièrement pour “Défiez les éléments radicaux” Oui “Évitez la formation d’un bloc noir”, a justifié la préfecture de police. En fin d’après-midi, il a annoncé au moins 107 arrestations.

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Ces deux derniers samedis des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Paris et dans les régions pour exiger le retrait du texte. Ces rassemblements ont été le théâtre, principalement dans la capitale, de violents affrontements entre la police et des manifestants classés comme“Ultras” ou de “Breakers” par les autorités. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait signalé 95 arrestations et 67 blessés entre policiers et gendarmes samedi dernier.

Des policiers d'une société de sécurité et d'intervention (CSI), lors de la manifestation du 12 décembre à Paris.

“Trop de restrictions”

Plus tôt dans la journée, environ 1800 personnes ont défilé pacifiquement dans le centre-ville Montpellier, selon la préfecture. “Je ne proteste pas seulement contre la loi de sécurité globalea expliqué Coline Marguet, une étudiante de 23 ans. Nous nous dirigeons vers trop de restrictions, en général. “ “Notre devoir en tant que citoyens est de veiller à ce que nos droits soient respectés”a ajouté Anne-Marie Briand, médecin de 49 ans, tenant une affiche “Un flic flou est un flic flou”.

Près de 1300 personnes ont également défilé samedi à Strasbourg. Derrière une grande bannière “Tous ensemble contre la loi sur la sécurité mondiale” À l’ouverture de la procession, de nombreuses affiches ont été brandies avec ces slogans: “Plus de caresses, moins de CRS”, “Police floue, justice aveugle” ou “Équilibrez le port de votre arme”. “La mobilisation continue fort, l’opposition continue”Laurent Feisthauer, secrétaire général du syndicat départemental de la CGT, a déclaré à l’AFP. «C’est une loi qui viole les libertés. Et on le voit déjà, même si ici on a toujours eu des manifestations pacifiques, les contrôles sont systématiques pour se rendre au rassemblement, les drapeaux sont confisqués, et nous sommes bloqués à l’arrivée. Les relations sont tendues sans raison “, il était indigné.

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Approuvée en première lecture à l’Assemblée nationale, la loi sur la sécurité globale suscite depuis des semaines de vives critiques de la part de la gauche, des journalistes et des ONG qui défendent les libertés, en particulier son article 24, qui criminalise la diffusion malveillante d’images policières. Le texte est accusé par ses détracteurs de violer les libertés de la presse, d’expression et de manifestation. “Et pour configurer des outils de surveillance de masse”. Ces critiques ont été renforcées par le passage à tabac filmé du producteur de musique Michel Zecler par des policiers, 21 novembre. Face à la clameur suscitée par l’article 24, le gouvernement a finalement laissé au Parlement le soin de trouver un nouveau libellé lorsque le texte doit être renvoyé au Sénat en janvier.

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De nombreux manifestants ont également dénoncé divers décrets publiés le 4 décembre qui autorisent la collecte et le stockage par le ministère de l’Intérieur de données personnelles “En relation avec des opinions politiques, des convictions philosophiques ou religieuses ou une affiliation syndicale” de personnes qui probablement “Saper la sécurité publique”. “Je pense que nos droits et libertés sont gravement attaqués par le gouvernement.”, concernait Catherine Leduff, institutrice et membre du SNES-FSU. “C’est une criminalisation de la participation syndicalea ajouté Gauvain End, co-secrétaire départemental de FSU. Nous cherchons à détruire avec un arsenal législatif et répressif toute tentative de contestation. “

Entre 200 et 300 personnes se sont également réunies à Peu dénoncer le projet de loi de sécurité globale, mais aussi le projet de loi du gouvernement contre “Séparatisme”, cour “Islamophobe”. “Tout est un peu lié, la volonté de faire taire l’opposition, la stigmatisation des musulmans”Jugé Samuel, un infographiste.

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Présenté en Conseil des ministres ce mercredi, ce projet de loi vise à renforcer la lutte contre l’islamisme radical, après l’attaque jihadiste qui a coûté la vie au professeur Samuel Paty, tué par un terroriste islamiste près de son école de Bois-d’Aulne en Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), le 16 octobre.

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Le monde avec l’AFP