L’année 2020 se terminera par un Baisse de 9% du PIB, inchangé par rapport aux prévisions précédentes, et la reprise en 2021 – tant que la situation sanitaire ne se dégrade pas significativement – s’annonce, dans le meilleur des cas, modérée, selon les prévisions publiées ce mardi 15 décembre par l’INSEE.
Le PIB devrait croître de 3% au premier trimestre et de 2% au second. L’économie passera à 95% au premier trimestre 2021 et à 97% au second par rapport à son taux de fin 2019. En résumé, selon Julien Pouget, chef de la direction économique, » une reprise prudente qui reste entourée d’incertitudes », Marqué à la fois par le calendrier de la santé et par le calendrier de réouverture des commerces, services et autres lieux de culture ou de loisirs.
Ces prévisions corroborent celles rendues publiques ce lundi 14 décembre par la Banque de France, qui prévoit également une baisse de 9% du PIB en 2020 et une reprise progressive en 2021, avec une croissance de 5% tout au long de l’année. Bercy, de son côté, anticipe une croissance de 6% l’an prochain, après une contraction record de 11% cette année.
Rebond modéré
Sur les trois derniers mois de l’année en cours, compte tenu du second lock-out, l’INSEE estime que le PIB devrait baisser de 4% au quatrième trimestre, avec un niveau d’activité toujours inférieur à 8% par rapport à son niveau d’avant la crise. Ce chiffre vient après une baisse de 5,9% au premier trimestre, une baisse de 13,8% au deuxième et un rebond «extrêmement fort» de 18,7% au troisième trimestre, un chiffre relativement élevé en comparaison avec celle enregistrée chez nos voisins européens. Ce rallye, plus dynamique que prévu, maintient la profondeur de la récession à 9% en 2020.
La situation à la fin de 2020 ne permet pas, selon l’Insee, d’envisager un retour à un niveau d’activité antérieur à la crise au premier semestre 2021. Celui-ci serait encore 5% inférieur au premier trimestre, puis 3% inférieur à deuxième. La reprise du PIB serait donc extrêmement modérée au cours du premier semestre: les variations trimestrielles sont estimées à 3% au premier trimestre et 2% au second. D’ici mi-2021, l’activité ne serait “que” de 3% en dessous de son niveau d’avant crise, précise l’Insee, qui n’ose pas faire de prévisions pour le second semestre. .
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