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Le lieutenant-colonel de l’armée malienne Nema Segara s’adresse aux habitants de Gao, mars 2013

John MacDougall AFP Getty

Àttacks par les groupes armés au Mali sont devenus plus fréquents, se propageant des régions du nord au centre, puis du nord au Burkina Faso et au Niger, malgré les efforts pour la stabiliser militairement et économiquement pendant huit ans. Plus de 4000 ont été tués en 2019, cinq fois plus qu’en 2016, selon le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas). Les groupes sont mobiles et flexibles, profitant du vide administratif du Mali; ils évitent les villes et s’installent dans des zones marginales: le long des frontières, sur les routes de transit alimentaire et dans les couloirs utilisés par les trafiquants d’armes et de drogue, les combattants et les migrants.

Les forces déployées au Sahel depuis l’opération Serval en France en 2013 n’ont pas réussi à les vaincre. kata’ib (bataillons), qui évitent les affrontements directs et s’intègrent avec succès dans les communautés sans prendre le contrôle officiel. Leur nombre estimé varie de quelques centaines à quelques milliers.

L’armée malienne reste «l’homme malade» de la région, malgré les efforts de la Mission de formation de l’UE au Mali (EUTM Mali). Le Mali prétend avoir une force de 16 000 hommes, mais probablement moins de 10 000 sont opérationnels. Comme c’est souvent le cas en Afrique, ces soldats, entraînés à la guerre entre États ou à la protection des régimes politiques, sont mal préparés aux conflits internes ou frontaliers. La mobilité de l’infanterie est sévèrement limitée par de faibles capacités de projection, c’est pourquoi elle est souvent limitée aux casernes ou aux postes fixes, une cible principale des attaques des rebelles. Il y a eu des attaques répétées similaires contre l’armée nigériane.

La création du G5 Sahel n’est une bonne idée qu’en théorie. «Rassembler les faiblesses ne produit pas de force; en plus de la complexité du multilatéralisme et du financement. Tout finit par être trop compliqué ‘

Ahmedou Ould-Abdallah

L’armée malienne, comme d’autres dans la sous-région, a également dû assimiler plusieurs vagues d’ex-combattants, notamment touaregs, à la suite de divers accords de paix (1992, 2006, 2013, 2015). La solde des soldats continue d’être (…)

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(1) Voir Rémi Carayol, ‘Mali désintègre’, Le monde diplomatique, Édition anglaise, juillet 2018.

(3) Le théoricien militaire Carl von Clausewitz (1780-1831) a décrit la guerre comme la continuation de la politique par d’autres moyens et a développé le concept de «guerre totale».

(4) Symposium sur le droit et les opérations externes, Paris, 2-3 novembre 2015.

(9) Marc-Antoine Pérouse de Montclos, Une guerre perdue: la France au Sahel (Une guerre perdue: la France au Sahel), Jean-Claude Lattès, Paris, 2020.

(dix) Nicolas Normand, ‘Le Mali, “un Far West sans shérif” (Mali: un far west sans shérif), Diplomatie, Paris, décembre 2019.

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