Dans un nouvel effort pour promouvoir l’adoption généralisée du Nutri-Score, des dizaines d’entités de santé publiques et privées ont approuvé un lettre ouverte au gouvernement français en soutenant le système d’étiquetage sur le devant de l’emballage (FOPL).
Les signataires, dont la Société française d’hépatologie (AFEF) et la Société française de santé publique (SFSP), soutiennent que le Nutri-Score est nécessaire pour endiguer les défis sanitaires considérables du pays.
Le Nutri-Score s’est avéré être un outil très utile pour sensibiliser le public à une consommation correcte, grâce à sa facilité d’interprétation.
“La mobilisation anti-Nutri-Score des grands groupes industriels a malheureusement trouvé le soutien de diverses personnalités politiques, remettant en question les principaux défis de santé publique auxquels la France est de plus en plus confrontée, tels que l’obésité, le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète », indique la lettre. lire
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Les signataires estiment que la critique du Nutri-Score pourrait entraver ses chances d’être sélectionné par la Commission européenne comme l’OFPL paneuropéen, annoncé par Bruxelles en fin d’année.
Le Nutri-Score a été adopté en France en 2017. Depuis, le FOPL à cinq couleurs/lettres s’est étendu à plusieurs autres pays européens, dont l’Allemagne et la Suisse.
Nutri-Score classe les aliments en fonction de leur teneur en nutriments majeurs, tels que le sodium, le sucre, les calories et les matières grasses, pour 100 grammes ou 100 millilitres. Chaque aliment reçoit un score allant du plus sain “Green A » au moins sain “C’est rouge.”
L’algorithme de classement Nutri-Score a été accueilli avec scepticisme dans plusieurs pays européens, notamment en Italie. Les producteurs locaux de produits de spécialité ont également fait part de leurs inquiétudes concernant le Nutri-Score.
L’association des producteurs derrière le Roquefort en France a appelé le logo “simpliste.” Ils ont fait valoir qu’il punit injustement les spécialités traditionnelles protégées par l’Union européenne sous la forme d’appellations d’origine protégées et d’indications géographiques protégées.
“Les produits alimentaires industriels ultra-transformés contenant des conservateurs obtiennent un A ou un B [on the Nutri-Score scale] alors que les produits locaux très naturels sont stigmatisés [with a D or an E]», a déclaré Sébastien Vignette, secrétaire général de la confédération de Roquefort.
Les associations de producteurs derrière les AOP italiennes Parmigiano Reggiano et Grana Padano en Italie et plusieurs entreprises alimentaires espagnoles ont également fait écho à des préoccupations similaires.
La nouvelle mobilisation pour soutenir l’adoption du Nutri-Score fait suite à une attractivité similaire présenté en décembre dernier par plus de 1 000 professionnels de santé.
“La campagne lancée contre le Nutri-Score par les producteurs de Roquefort, suivis de ceux de Rocamadour, de Maroilles et de bien d’autres fromages et charcuteries, s’appuie sur l’image emblématique dont jouissent ces produits dans la gastronomie française, leur ancrage territorial et leur côté traditionnel “, ont déclaré les professionnels de la santé.
“Ils impliquent que ces propriétés, toutes dignes de considération, leur conféreraient des qualités qui les rendraient imprenables au niveau de leur composition nutritionnelle », ajoutent-ils.
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Selon les professionnels de santé, le Nutri-Score “répond à un double objectif : mieux informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments et leur permettre de comparer [food items] ensemble; inciter les fabricants à améliorer la composition de leurs produits ».
“Le choix du logo a été fait par le gouvernement sur la base de travaux scientifiques reconnus », ont-ils ajouté. “Depuis 2017, son effet positif a été documenté par de nouvelles recherches.
De l’avis des professionnels de santé, “Le Nutri-Score s’est avéré être un instrument très utile pour sensibiliser le public à une consommation correcte, grâce à sa facilité d’interprétation, qui simplifie la lecture des valeurs nutritionnelles spécifiques des différents aliments ».
“La France dispose donc d’un outil de santé publique qui, en cohérence avec d’autres mesures de santé publique, peut permettre d’influencer l’état nutritionnel et la santé de nos concitoyens”, ont-ils conclu.
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