MONTRÉAL – Les petites entreprises du Québec qui luttent déjà contre les victimes de la pandémie sont préoccupées par les nouvelles réformes radicales à la carte du gouvernement en français et par ce qu’elles signifieront quand elles reprendront leurs activités normales.
En vertu du projet de loi 96, déposé jeudi par le gouvernement de la CAQ, la loi améliorerait les exigences linguistiques en français, ce qui obligerait les entreprises de 25 à 49 employés à obtenir une certification en français. En vertu de la loi actuelle, l’Office québécois de la langue française (OQLF) peut former un comité de francisation pour aider les entreprises de 50 à 99 employés à les aider dans leur processus de franchise à faire du français la langue des affaires. Le gouvernement espère étendre cela à plus de petites entreprises avec le projet de loi.
Pour leur donner le temps de s’adapter, les entreprises bénéficieront d’une période de grâce de trois ans jusqu’à ce que les nouvelles règles entrent en vigueur.
En plus d’obtenir un certificat de francisation, si le projet de loi devient loi, les entreprises seront également tenues de fournir des services et des informations en français, et recevront un appel de l’OQLF si elles reçoivent une plainte du public. L’OQLF sera chargé de recevoir et d’enquêter sur les plaintes en vertu de la nouvelle loi.
George Bakopanos, propriétaire du restaurant Topaze à Pointe-Claire, se dit préoccupé par ce qui se passera si le niveau de français dans son restaurant n’est pas assez bon pour certains clients.
«Si nous devons demander à tous nos employés de parler français et qu’ils ont des difficultés à parler [it] le client peut dire: «Oh, cette personne ne parle pas français en même temps». Quelle est la portée de cette nouvelle loi linguistique? Doit-on parler un français parfait? Cela n’a pas de sens », a-t-il déclaré.
“Nous avons déjà assez de problèmes … nous avons assez de soucis pour voir quelle langue la personne parle.”
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) partage vos préoccupations.
Après que le gouvernement a dévoilé le projet de loi 96, appelé Loi qui respecte le français, langue officielle et commune du Québec, l’organisation s’est dite préoccupée par les impacts sur les petites entreprises déjà fragilisées par la pandémie.
«Bien que le projet de loi offre une période de transition de trois ans, il imposera toujours de nouvelles obligations et des formalités administratives aux petites entreprises. Les propriétaires de petites entreprises ont besoin d’un allégement réglementaire pour avoir plus de temps pour se concentrer sur leur entreprise », a déclaré François Vincent, vice-président de la FCEI pour le Québec, dans le communiqué.
“À première vue, ce n’est pas ce que ce projet de loi fera pour eux.”
Un récent sondage auprès des entreprises québécoises a montré que la majorité, 56%, était contre l’expansion du français en milieu de travail pour certaines entreprises. Plus de 700 membres ont été interrogés le mois dernier, et beaucoup ont déclaré que l’anglais était toujours essentiel à leur travail.
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