Les Égyptiens ont commencé à voter dimanche pour une élection présidentielle largement éclipsée par la guerre dans la bande de Gaza voisine et sans surprise. Le président Abdel Fattah al-Sissi est opposé à trois autres candidats, inconnus du grand public. Les bureaux de vote ont ouvert en Égypte, dimanche 10 décembre, pour un scrutin présidentiel de trois jours sans surprise. Le sortant Abdel Fattah al-Sissi semble assuré d’emporter un troisième mandat.

En Égypte, deux tiers de la population vit en-dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté, donc les questions liées au pouvoir d’achat seront prioritaires. Quelque 67 millions d’électeurs sont appelés à se rendre dans les bureaux de vote jusqu’au mardi 12 décembre 21 h, pour départager les quatre candidats. Malgré les difficultés de l’Égypte, aucune opposition sérieuse ne semble pouvoir exister sous le règne d’Abdel Fattah al-Sissi. Des milliers d’opposants ont été emprisonnés et la campagne présidentielle s’est déroulée dans l’ombre de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

Deux figures de l’opposition ont tenté de se présenter, mais ont rapidement été écartées. Le journaliste et militant Khaled Dawood dénonce “une atmosphère étouffante de suppression des libertés” en Égypte. Aux présidentielles de 2014 et 2018, Abdel Fattah al-Sissi avait remporté plus de 96% des suffrages. Les regards seront tournés vers la participation électorale, qui avait atteint 41,5% à la dernière présidentielle.

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