“The Ickabog”, de JK Rowling, traduit de l’anglais par Clémentine Beauvais, Gallimard Jeunesse, 392 p., 20 €, numérique 15 €. Edition Deluxe, album couleur, 400 p., 35 €. A partir de 8 ans.
C’est l’histoire d’un conte de fées qui se transforme en conte fou. Jusque-là, Cornucopia était un royaume aussi paisible qu’idyllique, une terre de prospérité. Mais la folie de son monarque, Fred Sans Effroi, et l’avidité de ses deux conseillers précipiteront bientôt sa ruine: famine, abus, kleptocratie, raids, interdiction de trafic, fuites de communications.
Les procès pour haute trahison, prisons et orphelinats se multiplient. Le salut viendra d’une poignée d’adolescents
Sous prétexte que l’Ickabog, créature légendaire qui hanterait les marais brumeux du nord, dévore moutons et villageois, les autorités forment des brigades de défense et demandent à la population de financer l’effort de guerre. Cependant, la taxe de plus en plus élevée pousse les gens dans la rue. Ceux qui ont exprimé des doutes sur le fait qu’Ickabog était vraiment derrière toutes ces attaques étaient les suivants sur la liste des Night Walkers. C’était le surnom [des] escouades qui ont assassiné des incroyants au milieu de la nuit. “ Les procès de haute trahison, les prisons et les orphelinats sont en augmentation. Le salut viendra d’une poignée d’adolescents déterminés à dénoncer la propagande d’État.
Fable politique tendre et cruelle, L’Ickabog marque le retour de JK Rowling dans la littérature jeunesse, après s’être consacrée au roman policier et au film. Le romancier avait imaginé cette histoire en écrivant «Harry Potter». En mars, lors de l’emprisonnement, il décide de le publier gratuitement en ligne et de lancer un concours d’illustration pour les jeunes lecteurs (une anthologie de ses dessins apparaît à la fin du volume). Tous les droits d’auteur de ce livre seront cédés à des associations qui aident les victimes de Covid-19.