Des boîtes mystères sont apparues en Californie pour recueillir les bulletins de vote des électeurs qui souhaitent voter tôt. Mais les apparences peuvent être trompeuses.
Pour éviter de se retrouver dans des bureaux de vote bondés le jour J, les Américains affluent pour voter par courrier. Plus de 10 millions d’entre eux ont déjà choisi de voter par correspondance ou par vote anticipé pour départager Donald Trump et Joe Biden, selon un décompte publié lundi 12 octobre. Mais à l’approche des élections, prévues le 3 novembre, une polémique vient perturber le scrutin dans l’état de Californie: il s’agit de l’installation dans trois comtés par le Parti républicain de boîtes aux lettres censées collecter les bulletins de vote. . citoyens, explique Le New York Times (lien en anglais). Un processus de collecte de votes jugé illégal par les démocrates, qui dénoncent la fraude.
Franceinfo revient sur cette polémique qui a semé la confusion dans le vote par correspondance, processus que le président Donald Trump lui-même dénonce depuis des semaines.
Pourquoi ces boîtes aux lettres “vraiment fausses” posent-elles problème?
Ces boîtes aux lettres qui sont censées collecter les bulletins de vote pour le scrutin postal, sont apparues ces deux dernières semaines dans trois comtés de Californie, Los Angeles, Fresno et Orange County. Selon la presse américaine, ils sont apparus dans divers endroits, notamment à proximité de magasins d’armes à feu, d’églises et autour des bureaux locaux du Parti républicain.
Sur ces boîtes métalliques, un autocollant avec la mention «urne officielle» ou «urne» continue le New York Times, qui écrit ça “Pour l’électeur ordinaire, rien ne les distingue des sites de dépôt dépendant de l’État, qui sont soumis à des réglementations strictes pour empêcher la manipulation partisane des bulletins de vote.”
Autorités de l’État de Californie, démocrates, ils croient que ces urnes trompent les électeurs, qui pensent déposer leur bulletin dans une urne officielle. Puis, lundi, le secrétaire d’État de Californie Alex Padilla et le procureur de l’État Xavier Becerra ont envoyé au Parti républicain local une ordonnance demandant la suppression de ces appareils.
Sont-ils vraiment illégaux?
“Tromper les électeurs est malhonnête, quel que soit le camp impliqué”Alex Padilla a déclaré lors d’une conférence de presse lundi, ajoutant que de telles boîtes “ils n’étaient pas autorisés par la loi” courant en Californie. Un ordre auquel le parti présidentiel a refusé de se soumettre, estimant lui-même, aussi dans sa légitimité.
Pour se défendre, le parti du président américain s’appuie également sur la loi californienne. Refusant de retirer les cases ou même d’indiquer qu’il s’agit de cases installées par le Parti républicain, un porte-parole californien du parti, Héctor Barajas, a rappelé que la loi permettait la collecte de votes par un tiers. “En regardant la façon dont les démocrates [au pouvoir en Californie] J’ai écrit la loi, nous pourrions même porter une cagoule du Père Noëll [pour collecter les bulletins de vote]. Mais une boîte métallique fermée est beaucoup plus sûre “, a-t-il plaisanté, cité par le New York Times.
Ou selon Le gardien, il s’agit d’une interprétation trompeuse de la loi sur les pouvoirs. En effet, les textes autorisent les électeurs à confier leur bulletin de vote à un tiers, chargé de le déposer pour eux dans un point de collecte, mais sous certaines conditions: par exemple, ce tiers doit remettre le bulletin de vote à un collège électoral. rapidement et signez l’enveloppe de retour. Cité par le journal britannique, l’avocate Jessica Levinson explique que “Les boîtes non autorisées induisent les électeurs en erreur.” Opinion partagée par le secrétaire d’État de Californie, pour qui “Les électeurs ne savent pas à qui ils vont voter”, a-t-il déclaré lundi lors d’une conférence de presse, niant qu’il pourrait s’agir d’une question de pouvoirs.
Pourquoi le Parti républicain a-t-il installé ces boîtes?
Depuis des mois, Donald Trump n’a pas eu assez de mots durs contre le système de vote par correspondance, qu’il considère par nature plus sujet à la fraude. En outre, le Parti républicain de Californie s’est fermement opposé à la loi californienne autorisant la collecte des bulletins de vote.
Avec l’installation de ces boîtiers, il appartient à la branche locale du parti présidentiel de prouver absurdement le prétendu manque de fiabilité de ce système, faisant pression sur les autorités démocratiques pour qu’elles s’opposent aux pratiques autorisées par les lois de l’Etat.“Les républicains n’arrêtent pas de dire que” on ne peut pas faire confiance au système, c’est une fraude “et à leur tour, ils se livrent à ce qu’on pourrait appeler un comportement frauduleux, créant le problème qu’ils exposent”, résumé dans Gardien Jessica Levinson.
Pour le Parti démocrate de Californie, il s’agit d’une tentative de réduire délibérément la participation électorale. En tout cas, c’est l’avis de la représentante du parti de Joe Biden dans le comté d’Orange, Ada Briceño. “Les électeurs doivent faire confiance au système électoral et cette tentative des autorités républicaines locales mine cette confiance”, a-t-il déploré dans les colonnes du Gardien.
Qu’arrivera-t-il à ces bulletins de vote?
Les votes ainsi recueillis par le Parti républicain dans ces comtés californiens devraient en principe être remis aux autorités pour procéder à leur contrôle, comme c’est le cas des collections classiques. Selon New York Times, Les autorités californiennes ne soupçonnent pas pour le moment que l’une ou l’autre des parties ait voulu ordonner le dépôt des bulletins de vote dans ces bureaux de vote. Les bulletins de vote seront comptés lors de leur envoi aux autorités compétentes et ne nécessiteront pas la signature traditionnelle du tiers, comme c’est le cas d’une procuration.
Enfin, le secrétaire d’État de Californie et le procureur de la République ont invité les électeurs qui estiment avoir déposé leur bulletin de vote dans l’un de ces bureaux de vote à s’inscrire avec le dispositif de suivi des bulletins de vote, afin de s’assurer qu’il est pris en compte. sa voix.
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