Le pape François, qui a évoqué la possibilité de prendre sa retraite en raison de problèmes de santé, a loué l’humilité d’un pontife du XIIIe siècle qui a été l’un des rares de l’histoire à démissionner plutôt que de régner à vie.

L’annonce de la visite du chef de l’église catholique romaine à L’Aquila, dans les montagnes centrales des Apennins, avait alimenté les spéculations sur une éventuelle annonce de démission après la prestation de serment de 20 nouveaux cardinaux ce week-end.

La ville a été en grande partie détruite par un tremblement de terre de 2009 qui a tué 305 personnes et est toujours en cours de reconstruction. C’est le lieu de sépulture de Célestin V, qui a démissionné de son poste de pape en 1294 après seulement cinq mois pour reprendre sa vie d’ermite.

Dans son homélie lors d’une messe pour des milliers de personnes sur une place de la ville, François a noté que dans la Divine Comédie, Dante avait ridiculisé Celestino pour sa lâcheté en abdiquant son rôle papal, se référant à la décision comme “le Grand Refus”.

François, qui souffre d’un problème douloureux au genou et d’une sciatique, est arrivé à la basilique du village pour prier sur la tombe de Célestine dans un fauteuil roulant et a été aidé à se relever par ses aides. Il a dit qu’en abandonnant le pouvoir, Célestine avait montré la force de l’humilité.

“Aux yeux des hommes, les humbles sont considérés comme des faibles et des perdants, mais en réalité ce sont eux les vrais gagnants car ils sont les seuls à faire entièrement confiance au Seigneur et à connaître sa volonté”, a déclaré le pape de 85 ans. . a dit.

“L’humilité ne consiste pas à se dévaloriser, mais à ce réalisme sain qui nous fait reconnaître notre potentiel et aussi notre misère”, a déclaré François. Il loue la bravoure de Célestine car “aucune logique de pouvoir n’a pu l’emprisonner ni le manipuler”.

Le prédécesseur de François, Benoît XVI, qui est devenu en 2013 le premier pontife en quelque 600 ans à démissionner volontairement, s’est rendu à L’Aquila quatre ans avant sa démission. Dans le passé, François a également loué le courage de Benoît.

François a rejeté les rumeurs selon lesquelles lui-même envisageait de démissionner bientôt, mais a également insisté sur le fait que la démission doit être une option acceptable pour les pontifes qui estiment qu’ils ne peuvent plus diriger de manière adéquate plus de 1,3 milliard de catholiques dans le monde.

Il a décrit comment l’hélicoptère qui l’a emmené à L’Aquila dimanche a dû survoler la ville dans un épais brouillard avant de finalement trouver un espace, affirmant que cela montrait comment les gens devraient profiter d’une “ouverture” quand elle se présente.

Seize des cardinaux élus samedi seraient éligibles au conclave de ceux qui seraient appelés à choisir le successeur de François, qui, selon les règles du Vatican, doit avoir moins de 80 ans au moment du vote, s’il démissionnait.

Les nouveaux cardinaux viennent de tous les coins du monde, notamment du Brésil, du Nigeria, de Singapour et du Timor-Leste.

Les intronisations signifient que François a choisi 83 des 132 cardinaux qualifiés pour élire un nouveau pape, près des deux tiers du total et précisément le pourcentage nécessaire pour que tout nom proposé soit adopté.