L’acquisition d’entreprises suisses par des fonds publics étrangers ou liés à l’État devrait être mieux réglementée. Le gouvernement a établi les grandes lignes d’un système de contrôle des investissements étrangers.

Préoccupés par la tendance internationale des acquisitions d’entreprises, les députés ont voté en mars 2020 une motion pour protéger l’économie suisse.

Cependant, le gouvernement estime que le rapport coût-bénéfice d’un contrôle des investissements est défavorable et que la réglementation existante est suffisante.

“La politique d’ouverture à l’égard des investissements étrangers est d’une importance vitale pour la place économique suisse et donc aussi pour la prospérité de la population en Suisse”, le ministère des Affaires étrangères dit dans un communiqué Mercredi. «Cette politique garantit un afflux suffisant de capitaux et de connaissances pour les entreprises suisses et contribue ainsi à la création de valeur ainsi qu’au maintien et à la création d’emplois.»

Par conséquent, l’ouverture et l’attractivité de la Suisse pour les investisseurs étrangers doivent être maintenues, a-t-il déclaré.

Des menaces

Les mesures proposées visent à contrôler d’éventuelles menaces à l’ordre ou à la sécurité. En conséquence, toutes les acquisitions par des investisseurs étrangers appartenant à l’État ou liés à l’État devront être déclarées et approuvées, quel que soit le secteur. Le secrétaire d’État à l’Économie (SECO) sera chargé de la mise en œuvre des contrôles.

Les domaines dans lesquels un régime de notification et d’approbation obligatoire s’applique en cas d’acquisition restent à déterminer. Une question sera de savoir si une filiale suisse d’un groupe d’entreprises étranger doit être considérée comme une société cible nationale.

Les nouvelles règles devraient également éviter d’importantes distorsions de concurrence si des investisseurs étrangers appartenant à l’État ou liés à l’État acquièrent des biens immobiliers suisses, selon le ministère des Affaires étrangères.

Les préoccupations du gouvernement incluent la défaillance d’une entreprise fournissant un service essentiel, la dépendance de l’armée suisse à l’égard des fournisseurs d’armes essentielles, la dépendance des départements gouvernementaux à l’égard des fournisseurs de systèmes de sécurité informatique ou la fuite de données particulièrement sensibles. .

La motion a été motivée par l’acquisition de la société agrochimique Syngenta et de l’entreprise de restauration aérienne Gategroup par des entreprises chinoises en 2016.

Une ébauche des grandes lignes du gouvernement d’un système de contrôle des investissements étrangers devrait être soumise pour consultation d’ici la fin mars 2022.

Keystone-SDA / ts