• Par Joel Guinto et Marita Moloney
  • nouvelles de la BBC

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La vidéo montre le feu engloutissant une partie du camp et détruisant des abris en bambou et en toile.

Les autorités bangladaises enquêtent sur la cause d’un incendie massif dans un camp de réfugiés rohingyas qui a laissé 12 000 personnes sans abri.

Aucune victime n’a été signalée, mais l’incendie a ravagé 2 000 abris dimanche après s’être propagé rapidement à travers les bouteilles de gaz dans les cuisines, ont indiqué les autorités.

La police enquête pour savoir si l’incendie était un acte de sabotage. Un homme a été arrêté, ont rapporté les médias locaux.

Le camp du sud-est est considéré comme le plus grand camp de réfugiés au monde.

La plupart de ses habitants, des réfugiés rohingyas, avaient fui la persécution au Myanmar voisin.

Lundi, des centaines de personnes étaient retournées dans la région de Cox’s Bazar pour voir ce qu’elles pouvaient récupérer des ruines.

L’incendie s’est déclaré dimanche vers 14h45 locales (08h45 GMT) et a rapidement percé les abris en bambou et en toile, a indiqué un responsable.

“Quelque 2 000 abris ont été incendiés, laissant quelque 12 000 citoyens du Myanmar déplacés de force sans abri”, a déclaré Mijanur Rahman, commissaire bangladais aux réfugiés, à l’agence de presse AFP.

L’incendie a été maîtrisé en trois heures, mais au moins 35 mosquées et 21 centres d’apprentissage pour réfugiés ont également été détruits, a-t-il ajouté.

Des photos sortent montrant l’étendue des dégâts.

Beaucoup de ceux qui y vivaient peuvent être vus en train de fouiller dans la zone carbonisée, où il ne reste que des entretoises métalliques et des toitures en tôle ondulée carbonisées.

sources d’images, STR/EPA-EFE/REX/Shutterstock

Hrusikesh Harichandan de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a déclaré à la BBC que le camp avait subi des “dommages massifs”.

Il a déclaré que les services de base tels que les centres d’eau et les installations de test avaient également été touchés.

“Mon abri a été détruit. [My shop] Il a également été brûlé”, a déclaré à l’AFP Mamun Johar, un Rohingya de 30 ans.

“Le feu m’a tout pris, tout.”

D’épais nuages ​​noirs ont été vus s’élever au-dessus du camp 11, l’un des nombreux dans le district frontalier où vivent plus d’un million de réfugiés rohingyas.

Il sera difficile de reloger les quelque 12 000 personnes touchées par l’incendie, étant donné les conditions de surpeuplement dans le « mégacamp », a déclaré Hardin Lang de Refugees International.

Fournir des services de base à ces personnes dans d’autres parties du camp serait également un défi car de nombreux services (dispensaires, écoles) ont été détruits.

“Il s’agit, en substance, d’un incident aigu dans ce qui était déjà une population chroniquement très vulnérable et en équilibre précaire”, a-t-il déclaré à la BBC.

Les camps, surpeuplés et sordides, sont depuis longtemps vulnérables aux incendies.

Entre janvier 2021 et décembre 2022, il y a eu 222 incendies dans les camps de Rohingyas, dont 60 cas d’incendie criminel, selon un rapport du ministère bangladais de la Défense publié le mois dernier.

Le camp de réfugiés abrite des personnes qui ont fui le Myanmar après la répression militaire contre la minorité ethnique Rohingya.

Les Rohingyas sont musulmans dans une Birmanie majoritairement bouddhiste, où ils sont persécutés depuis des générations.

Le dernier exode de Rohingyas fuyant vers le Bangladesh a commencé en août 2017, après que l’armée birmane a brutalement riposté lorsqu’un groupe d’insurgés rohingyas a lancé des attaques contre plusieurs postes de police.