Un Boeing 737 MAX en vol d'essai au-dessus de Seattle le 30 septembre 2020.

C’est une nouvelle étape vers le retour au vol du 737 MAX, immobilisé au sol depuis mars 2019 après deux catastrophes aériennes qui ont coûté la vie à 346 passagers et membres d’équipage. L’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a déclaré vendredi 16 octobre qu’elle était satisfaite des modifications apportées par Boeing sur sa station radio. Selon le gendarme de la réglementation aéronautique en Europe, le niveau de sécurité du MAX devrait lui permettre de décoller avant fin 2020.

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Après de nombreux vols d’essai, l’AESA considère que l’avion est désormais «Sûr à voler»c’est-à-dire suffisamment sûr pour voler. “Notre analyse montre qu’elle est sûre et que le niveau de sécurité atteint est suffisamment élevé pour nous”, a déclaré Patrik Ky, PDG de l’EASA. Cependant, l’avion devra encore faire plus de démarches avant de pouvoir effectuer son premier vol commercial. En particulier, vous devrez attendre novembre pour recevoir votre certificat de navigabilité. Outre l’Europe, Boeing devra également convaincre la Federal Aviation Agency (FAA) des États-Unis de se conformer désormais aux exigences de sécurité pour pouvoir à nouveau transporter des passagers.

Plus que difficile

Bien sûr, la FAA sera plus que difficile. Le gendarme de l’aviation américaine devra faire oublier ses erreurs lors de la première certification du MAX. Le reste des agences régionales, en particulier les autorités aéronautiques chinoises, voudront également être convaincus par le niveau de sécurité de l’avion avant de donner leur accord pour qu’il décolle. Enfin, les entreprises clientes de l’avion doivent former leurs pilotes aux nouvelles caractéristiques techniques du MAX avant de lancer les premiers vols commerciaux. Une étape nécessaire qui pourrait prendre plusieurs mois, faute de simulateurs de vol adéquats.

Des avions abattus pourraient réduire les factures de Boeing de plus de 20 milliards de dollars, selon certaines estimations

Cependant, pour Boeing, la satisfaction accordée par l’AESA est un rayon de soleil. Depuis les deux accidents MAX, le constructeur automobile de Seattle est entré dans une période sombre. L’immobilisation des avions pourrait surcharger leurs comptes de plus de 20 000 millions de dollars (17 000 millions d’euros), selon certaines estimations. Et ce, alors que l’avionneur fait face aux conséquences de l’effondrement du trafic aérien dû à la pandémie Covid-19.

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