À compter du 1er janvier 2021, le parlement suisse a promulgué une série de dispositions révisées du chapitre 12 de la loi fédérale suisse de droit international privé de 1987 (LIPL) régissant l’arbitrage international (la décision de la loi). Cette revue “light touch” vise à consolider 30 ans d’affaires résolues par la Cour suprême de justice de la Fédération, renforçant l’autonomie des parties et rendant l’application de la loi encore plus prévisible et conviviale. Notre newsflash fournit un aperçu concis des caractéristiques les plus importantes de la revue.

1. Introduction

Le chapitre 12 (articles 176-194) de la PILA n’a pas subi de changements majeurs depuis son entrée en vigueur le 1er janvier 1989. En 2017, le gouvernement fédéral a commencé à préparer une révision de la loi, qui a finalement été approuvée par le parlement le 19 juin. 2020 et est entrée en vigueur le 1er janvier 2021. La révision de la PILA (“RPILA”) comprend certaines modifications d’autres lois, telles que la loi sur la Cour suprême fédérale (“FSCA“), le Code de procédure civile (“CPC“) et le Code des obligations suisse (“CO“).

2. Le chapitre 12 s’applique si au moins une des parties n’avait pas son domicile, sa résidence ou son siège statutaire en Suisse au moment de la conclusion de la convention d’arbitrage.

Dans sa version initiale de 1987, l’article 176 (1) de la PILA qui définit le champ d’application de la loi était ambigu, car il ne précisait pas si l’exigence qu’au moins une des parties soit domiciliée hors de Suisse appliqué à des parties du convention d’arbitrage ou les parties du procédures d’arbitrage. Dans certaines circonstances, cela pourrait générer une incertitude sur le cadre juridique applicable (CPC pour l’arbitrage national, PILA pour l’arbitrage international).

L’article 176, paragraphe 1, du R-PILA établit désormais expressément que le critère pertinent est le domicile, la résidence ou le siège social des parties à la convention d’arbitrage au moment de la conclusion dudit accord.

3. Les conventions d’arbitrage sont valables si elles figurent dans des actes et statuts unilatéraux.

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En vertu de la PILA de 1987, la question restait en suspens de savoir si les actes unilatéraux pouvaient contenir une convention d’arbitrage contraignante ou s’ils constituaient une offre de conclure une convention d’arbitrage.

L’article 178 (4) du R-PILA précise désormais qu’une clause compromissoire peut non seulement être incluse dans un contrat, mais aussi dans un acte unilatéral (par exemple, un testament, une fondation ou une fiducie), ainsi que dans les statuts. ce qui permettra à l’avenir de renvoyer davantage de différends d’entreprise à l’arbitrage.

4. Amélioration de la constitution des tribunaux arbitraux, ainsi que récusation et révocation des arbitres

Pour les questions importantes de la constitution du tribunal arbitral, ainsi que la récusation et la révocation des arbitres, la PILA de 1987 renvoyait simplement au CPC. Pour améliorer la convivialité, le législateur a décidé d’inclure des dispositions expresses régissant ces questions dans le chapitre 12.

L’article 179 R-PILA établit que les arbitres sont nommés ou remplacés conformément à l’accord des parties (appliquant généralement les règles d’arbitrage choisies par les parties). À moins que les parties n’en décident autrement, il y aura un tribunal de trois membres: chaque partie nomme un co-arbitre et les deux co-arbitres désignent un arbitre président. Si aucun accord n’est trouvé sur la constitution ou si les arbitres ne peuvent être nommés pour toute autre raison, le tribunal d’État du lieu de l’arbitrage est compétent pour assister les parties. Si les parties n’ont pas déterminé le lieu de l’arbitrage, ou ont simplement convenu que le siège sera en Suisse, le tribunal qui a été saisi en premier (dans n’importe quel canton suisse) peut désigner un arbitre, ou tous les arbitres en cas de pluralité de parties . arbitrage.

L’article 180 R-PILA réglemente la récusation d’un arbitre de manière plus détaillée avec une procédure en deux étapes en l’absence d’accord entre les parties. La demande de récusation d’un arbitre doit être soumise aux membres du tribunal dans les 30 jours suivant la découverte des motifs de cette récusation (article 180a de la RPILA). Dans les 30 jours suivant la demande, la partie mise en cause peut demander au tribunal d’État du lieu de l’arbitrage de révoquer l’arbitre récusé, la décision du tribunal étant définitive sans possibilité d’appel.

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Une circonstance pertinente pour les contestations est le devoir de chaque arbitre de divulguer sans délai tout fait susceptible de soulever des doutes légitimes quant à son indépendance ou son impartialité. Cette obligation, qui dure jusqu’à la clôture de la procédure, est désormais codifiée pour l’arbitrage international (article 179 (6) R-PILA) comme elle l’était pour l’arbitrage interne au CPC.

Conformément à l’article 180b R-PILA, et à moins que les parties n’en conviennent autrement, si un arbitre n’est pas en mesure d’exercer ses fonctions dans les délais et avec la diligence voulue, une partie peut saisir le tribunal d’État sur place. arbitrage pour révoquer ledit arbitre. La décision du tribunal est définitive sans possibilité d’appel.

5. Les tribunaux arbitraux et les parties à une procédure d’arbitrage (en Suisse et désormais aussi à l’étranger) bénéficieront d’un cadre juridique simple en matière de collecte de preuves et de mesures conservatoires.

Déjà en vertu de la PILA de 1987, les tribunaux arbitraux ou une partie à la procédure (avec le consentement du tribunal arbitral) pouvaient se tourner vers le tribunal d’État du lieu de l’arbitrage s’ils avaient besoin d’assistance dans le processus de collecte des preuves.

Afin d’éviter des procédures d’entraide judiciaire internationale longues et coûteuses, le R-PILA contient de nouvelles dispositions qui permettent aux tribunaux arbitraux situés à l’étranger, ou parties à de telles procédures, de recourir aux tribunaux suisses lorsqu’ils des preuves ou une mesure conservatoire doivent être exécutées (article 185a RPILA).

6. Une partie qui a des objections procédurales devrait les invoquer immédiatement.

Conformément à la jurisprudence du Tribunal fédéral, l’article 182 (4) R-PILA dispose désormais expressément qu’une partie qui ne présente pas d’objections procédurales perdra immédiatement ses droits connexes.

7. Plus de clarté concernant les recours disponibles contre les indemnités

En vertu de la PILA de 1987, le seul recours contre les sentences expressément visées était l’annulation des demandes. La loi révisée inclut désormais la clarification (précédemment contenue dans la FSCA) selon laquelle une demande doit être soumise dans les 30 jours suivant la notification de la décision finale (article 190 (4) R-PILA). La loi révisée précise également qu’il n’y a pas de montant minimum en litige pour présenter une demande d’annulation (article 77, paragraphe 1, FSCA).

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En outre, la loi révisée comprend expressément des recours supplémentaires pour la rectification, l’interprétation, la demande d’une sentence supplémentaire et la révision, qui avaient été appliqués par le Tribunal fédéral en l’absence de dispositions spécifiques dans la PILA de 1987 (articles 189a et 190a ).

8. Les parties peuvent soumettre leurs communications à la Cour suprême fédérale en anglais.

Comme l’une des principales nouveautés de l’examen, les parties à une procédure devant la Cour suprême fédérale peuvent désormais soumettre leurs observations (qui doivent être comprises au sens large) en anglais (article 77 (2bis) FSCA). Les décisions et communications de la Cour suprême continueront d’être publiées et les délibérations publiques se dérouleront dans l’une des langues officielles de la Suisse.

9. Autres nouveautés et améliorations prévues pour l’arbitrage en Suisse

Les dispositions révisées du chapitre 12 de la PILA ne sont pas la seule nouveauté pour 2021.

La Swiss Chambers Arbitration Institution (SCAI) devrait annoncer des changements importants découlant de sa nouvelle coopération avec l’Association suisse de l’arbitrage (ASA), y compris une révision des règles suisses d’arbitrage international («Règles suisses»).

La loi qui régit les sociétés anonymes suisses et les sociétés anonymes sera révisée avec une nouvelle disposition (article 697n CO), en vigueur depuis le 1er janvier 2022, qui autorise les conventions d’arbitrage dans les statuts de la société. pour les litiges d’entreprise. En ce sens, la SCAI prévoit d’adopter un nouvel ensemble de règles d’arbitrage dédié aux litiges d’entreprise, en tant que dispositions complémentaires au règlement suisse.