Qu’il s’agisse de ballons de football ou de maillots, la plupart des équipements sportifs d’aujourd’hui sont fabriqués à l’autre bout du monde et fabriqués à partir de plastiques et de produits chimiques souvent nocifs pour la santé humaine et l’environnement. Cependant, la bonne nouvelle est qu’en France, une tendance à une production locale et éco-responsable gagne du terrain. Rapports d’EURACTIV France.
Chaque année, le secteur textile émet 1,7 milliard de tonnes de CO2, selon les chiffres du WWF, entre autres. Plus généralement, la production d’articles de sport, souvent à durée de vie limitée, est un facteur majeur de pollution de l’environnement.
En particulier, la fabrication de balles, notamment dans des pays comme l’Inde ou le Pakistan, pose le problème des conditions de travail. Dans ce contexte, de plus en plus d’acteurs du monde du sport recherchent des modèles de production alternatifs dans le cadre d’une transition vers un sport plus durable.
Un exemple est la section Paloise, un club de rugby à Pau, dans le sud-ouest de la France.
En juillet dernier, le club a annoncé le lancement d’un T-shirt fan “100% vert” fabriqué avec «100% de plastique recyclé» au début de la saison 2020-2021. Chaque chemise est fabriquée à partir de l’équivalent de 13 bouteilles recyclées de 0,5 litre. Selon le club, ce maillot est “le symbole de la démarche éco-responsable dans laquelle la Section veut s’impliquer sur le long terme”.
Dans une démarche similaire, les principaux équipementiers français ont relevé le défi de la fabrication éco-responsable, à l’instar de Fabricant français de vêtements d’entraînement Phenix, qui veut être le premier équipementier 100% éco-responsable du sport amateur, selon Ecolosport.
Phenix dit qu’elle produit des équipements sportifs en utilisant du polyester recyclé et utilise “uniquement des encres non chimiques”. De plus, il a promis de fabriquer les produits individuellement pour ne pas avoir à “produire du matériel qui sera détruit si aucun acheteur n’est trouvé”, ajoutant qu’il produit des maillots sans étiquette pour produire le moins de déchets possible.
“Ne produire que ce qui est nécessaire” est la promesse de la marque de sportswear Capacités, qui s’appuie également sur des produits en plastique recyclé, ainsi que sur des produits «Made in France» pour des tenues pouvant être portées sur le terrain ou en pratique.
Le fabricant affirme respecter un certain nombre de normes environnementales et sociales dans ses usines de fabrication hors de France pour tous les autres vêtements de sport et garantit, entre autres, la “non-existence de produits toxiques” dans ses processus de fabrication. En outre, Skills s’engage à faire en sorte que les droits des travailleurs soient respectés et qu’il n’y ait pas de travail des enfants.
Côté ballons, les choses changent aussi: créé à Nantes en 2019, le Marque Rebond, par exemple, il propose des balles éthiques et éco-responsables. Car “à l’heure où nous nous dirigeons vers un monde plus sain (…), le ballon est un mauvais élève à cause des matériaux utilisés et de la manière dont il est produit”, selon le site de la marque.
La marque a ainsi exprimé son «ambition de développer les premiers ballons de sport sans produits chimiques ni procédés polluants».
Pour y parvenir, il dit miser sur des matériaux d’origine biologique, recyclés ou recyclés (c’est-à-dire fabriqués à partir de «produits qui ne sont plus utilisés», dont les matériaux sont transformés en «produits de qualité ou d’utilité supérieure»).
Le ballon Rebond se veut également un produit artistique et éthique. “Conçu par un artiste nantais”, il est “produit dans une usine engagée dans le respect du commerce équitable”, selon le fabricant.
Spécialisé dans les ballons de rugby, BeRugbe propose des balles «éthiques» depuis 2016. Comme indiqué sur le site Internet de l’entreprise, la fabrication en France, mais aussi en Inde et au Pakistan, «respecte la charte du commerce équitable».
Selon Ecolosport, la marque a également «éliminé ses contenants en plastique (…) pour la livraison de ses boules ovales» dans le cadre de sa démarche éco-responsable.
[Edited by Zoran Radosavljevic]
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