Les élections françaises de ce mois annonceront-elles une autre révolution française ?

Les problèmes avec ces élections lamentables sont nombreux : faible taux de participation, débat public mourant, popularité des politiciens se présentant comme des populistes poutinistes et un président sortant sans intérêt, Emmanuel Macron. Mais au cœur de la récession démocratique française se trouve un vide là où devrait se trouver la démocratie locale.

Ce vide découle du système de gouvernement très centralisé de la France.

La démocratie, par essence, est une chose locale : les gens ordinaires se gouvernent eux-mêmes. Mais le puissant gouvernement national français prend la plupart des décisions. Les 36 000 communes françaises n’ont même pas le pouvoir et l’indépendance pour décider des outils démocratiques qu’elles utilisent.

Le président et le gouvernement national contrôlent les impôts et les dépenses (80 % des dépenses publiques en France sont effectuées au niveau national, contre environ 50 % en Allemagne et aux États-Unis), ainsi que les principaux domaines politiques.

Il en résulte un manque d’investissement et de développement local qui contribue à diminution de la mobilité sociale et aux divisions entre les zones urbaines et rurales.

Pour empêcher les opposants à la démocratie d’exploiter ces clivages et de combler ce vide local, la France doit donner aux collectivités locales les moyens de suivre leur propre chemin et de prendre leurs propres décisions.