La France a annoncé vendredi qu’elle interdirait l’utilisation “récréative” de TikTok, Twitter, Instagram et d’autres applications sur les téléphones des employés du gouvernement en raison de préoccupations concernant l’insuffisance des mesures de sécurité des données. Cette décision fait suite à des restrictions similaires sur TikTok dans les pays démocratiques au milieu des craintes concernant les connexions chinoises de la populaire application de partage de vidéos.

Mais la décision française englobait également d’autres plates-formes largement utilisées par les responsables gouvernementaux, les législateurs et le président Emmanuel Macron lui-même. Le ministre français de la Transformation et de l’Administration publique, Stanislas Guerini, a déclaré dans un communiqué que les applications “récréatives” ne sont pas suffisamment sécurisées pour être utilisées dans les services administratifs de l’État et “pourraient présenter un risque pour la protection des données”.

L’interdiction sera supervisée par l’agence française de cybersécurité. La déclaration ne précise pas quelles applications sont interdites, mais note que la décision a été prise après que d’autres gouvernements ont réprimé TikTok.

Le bureau de Guerini a déclaré dans un message à l’Associated Press que l’interdiction inclurait également Twitter, Instagram, Netflix, les applications de jeux comme Candy Crush et les applications de rencontres.

Des exceptions seront autorisées. Si un fonctionnaire souhaite utiliser une application interdite à des fins professionnelles, telles que la communication publique, il peut demander l’autorisation de le faire. Exemple : Guerini a publié l’annonce de l’interdiction sur Twitter.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union européenne et d’autres ont interdit TikTok sur les téléphones gouvernementaux. Les gouvernements occidentaux craignent que les autorités chinoises ne forcent le propriétaire chinois de TikTok, ByteDance Ltd., à transmettre des données sur les utilisateurs internationaux ou à pousser des récits pro-Pékin.

Le PDG de la société, Shou Zi Chew, a rejeté les affirmations selon lesquelles TikTok ou ByteDance seraient des outils du gouvernement chinois lors d’un interrogatoire par des législateurs américains jeudi. La société a réitéré que ByteDance est détenue à 60 % par des investisseurs institutionnels mondiaux.

Une loi mise en œuvre par la Chine en 2017 oblige les entreprises à fournir au gouvernement toute information personnelle pertinente pour la sécurité nationale du pays. Rien ne prouve que TikTok ait transmis de telles données, mais les craintes abondent en raison de la grande quantité de données d’utilisateurs qu’il collecte.

Enregistrer pour notre newsletter hebdomadaire pour plus de couverture de l’actualité en anglais d’EL PAÍS USA Edition