PARIS: Emmanuel Macron a annoncé jeudi (vendredi à Manille) son intention de supprimer l’école doctorale d’élite française ENA, fréquentée par quatre présidents modernes, dont lui-même, et de la remplacer par un nouvel institut.

L’Ecole Nationale d’Administration, connue sous le nom d’ENA, est aujourd’hui une petite école de perfectionnement pour hauts fonctionnaires basée à Strasbourg qui est devenue un symbole de l’élitisme en France.

Créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’admission garantit un travail influent aux échelons supérieurs du secteur public et a longtemps été considérée comme la voie la plus prometteuse vers la politique.

Macron, qui a assisté de 2002 à 2004, a déclaré à des hauts fonctionnaires qu’il allait «abolir l’ENA» et le remplacer par un nouvel institut appelé «Institut du service public».

Il a déclaré que le nouvel institut continuerait à former des diplômés pour des postes de haut niveau dans le secteur public, mais qu’il aurait pour mission d’introduire plus de diversité.

Il a qualifié ces changements de “révolution profonde en termes de recrutement”, tout en soulignant qu’il ne voulait pas ajouter de critiques injustes à son alma mater. “Il se trouve que je n’oublie pas d’où je viens et ce que je dois à cette formation et je veux rendre hommage à leur travail”, a-t-il déclaré.

L’annonce confirme un appel antérieur de Macron à supprimer l’ENA, qu’il avait lancé en 2019 à la suite de manifestations anti-gouvernementales de «gilet jaune» qui mettaient en évidence les inégalités.

Macron avait précédemment critiqué l’ENA pour avoir accueilli moins d’élèves de la classe ouvrière qu’à la fin du siècle dernier, malgré le fait que l’école soit théoriquement ouverte à tous.

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En février, Macron a déclaré que 1000 places seraient créées dans deux nouveaux programmes pour préparer les étudiants issus de milieux défavorisés à postuler dans les meilleures écoles supérieures de France.

Selon lui, «l’ascenseur social» en France, le processus par lequel les personnes issues de milieux plus pauvres accèdent à des postes de premier plan, «fonctionne il y a moins de 50 ans».