Le jeudi 26 novembre, l’Assemblée nationale a largement adopté un projet de loi sanctionnant la discrimination d’accent, avec le soutien du gouvernement. Le texte, approuvé en première lecture par 98 voix contre 3, vise à inscrire l’accent comme l’une des causes de discrimination réprimée par la loi, ainsi que la race, le sexe ou le handicap. La peine prévue pour cette discrimination est de trois ans de prison et une amende de 45 000 euros.
La proposition du député de l’Hérault, Christophe Euzet, du groupe Agir, allié de la majorité, a provoqué un débat animé et souvent émouvant au cours de la séance. Le député de Polynésie française Maina Sage (Agir) a dénoncé une “Forme de racisme”, évoquant les difficultés que peuvent rencontrer les personnes qui parlent avec des intonations d’outre-mer.
Patricia Mirallès (LRM), fille de rapatriés d’Afrique du Nord, a exprimé le douloureux souvenir de “Moquerie” vers l’accent pied-noir, dont il a brièvement parlé dans son discours. D’autres élus ont dénoncé la relégation de journalistes avec un fort accent “À la chronique du rugby ou à la météo”. De son côté, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a déclaré “Très convaincu” par texte.
Au contraire, Jean Lassalle (groupe Libertades y Territorios) a déclaré qu’il ne voterait pas pour le texte. “Je ne demande pas la charité, je ne demande pas à être protégé parce que je suis qui je suis”dit-il avec son fort accent du sud-ouest. Emmanuelle Ménard, élue à l’extrême droite de Béziers, a gouverné “Incorrect” mettre l’accent, ainsi que le handicap, sous l’argument de la discrimination.
“Uniformité” de l’expression publique
«À une époque où les minorités “visible” bénéficier de la préoccupation légitime des pouvoirs publics, des minorités “audible“ ils sont les grands oubliés du contrat social fondé sur l’égalité »a plaidé M. Euzet dans son exposé des motifs.
Le projet de loi vise à promouvoir “La diversité de prononciation de la langue française”, dans “Interdire “discrimination d’accent“ que nous voyons effectivement dans les fonctions qui impliquent, en particulier, l’expression publique “, selon votre exposé des motifs. M. Euzet précise qu’il s’agit de réprimer la discrimination au travail en particulier, mais pas le simple “humour” aux accents locaux.
M. Euzet juge “Indispensable”, dans ce “Période de doute sur la cohésion des territoires qui ont fondé la nation, pour envoyer un signal fort de reconnaissance, favorisant la revalorisation des prononciations “atypique“ ».
“Les accents n’ont aucun droit de citoyenneté dans les chaînes de radio et de télévision, dans le monde politique et devant de grandes fonctions, administrations ou entreprises publiques françaises”, assure le député. «Notre nation, qui se réjouit souvent de la grande diversité de son territoire, est paradoxalement attristée par la douce uniformité de son expression publique», déplore l’élu natif de Perpignan et l’accent méridional.
Soutien accru aux parents d’enfants gravement malades
À l’unanimité, l’Assemblée nationale a également voté, jeudi, en première lecture un dispositif qui améliore l’aide aux parents d’enfants souffrant d’une pathologie grave, afin qu’ils puissent rester plus longtemps à leurs côtés si nécessaire. Le texte doit maintenant aller devant le Sénat.
Le système actuel prévoit 310 jours de congé de présence parentale (RPC) et l’indemnité journalière de présence parentale (AJPP), dans un délai de trois ans. Ce droit à 310 jours de RPC et AJPP peut être renouvelé en cas de rechute ou de récidive de la maladie, après la période de trois ans.
Pour répondre à certaines situations, notamment aux familles dont les enfants sont atteints d’un cancer, la proposition ouvre la possibilité, sous certaines conditions, de renouveler le versement de l’allocation pour un maximum de 310 jours et pour trois ans. sans attendre la fin de la première période de trois ans.
Ainsi, cette mesure devrait permettre l’ouverture des droits au RPC et à l’AJPP pendant une période de 620 jours consécutifs, ce qui “Il améliorera considérablement non seulement la situation des familles dont les enfants ont un cancer, mais aussi celle des familles dont les enfants souffrent d’autres pathologies qui nécessitent des soins intensifs de très longue durée et un soutien soutenu”, précise l’exposé des motifs du texte.
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