La réunion plénière du comité central du Parti du travail de Corée s’est terminée le 30 décembre après cinq jours de débats sur les orientations stratégiques du pays. Au cours de cette réunion, Kim Jong-un, le dirigeant de la Corée du Nord, a annoncé que le pays lancerait trois nouveaux satellites espions en 2024. Cela fait suite au succès de la mise en orbite de son premier satellite d’observation militaire en novembre dernier.
Les services de renseignement sud-coréens estiment que Pyongyang a reçu une aide technologique de la Russie pour cette réalisation. La mise en orbite d’un satellite espion opérationnel permettrait à la Corée du Nord d’obtenir des données cruciales sur la Corée du Sud et les États-Unis.
Lors de la réunion, Kim Jong-un a déclaré que la péninsule coréenne faisait face à une crise persistante et incontrôlable, qu’il a attribué aux États-Unis et à la Corée du Sud. En conséquence, il a ordonné un remaniement des administrations responsables des relations avec le Sud afin de changer fondamentalement de direction.
Les tensions entre les deux Corées sont actuellement très élevées, en particulier après l’échec du processus de rapprochement entamé en 2018. La Corée du Nord a également effectué un nombre record d’essais de missiles balistiques en 2023 et a inscrit son statut de puissance nucléaire dans sa Constitution. En réponse à ces actions, les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont intensifié leur coopération militaire, ce qui a suscité la colère de la Corée du Nord qui voit ces manœuvres comme une préparation à une future invasion.
Cette nouvelle situation met en évidence les tensions persistantes dans la péninsule coréenne et souligne les défis auxquels sont confrontés les pays de la région. La Corée du Nord continue de développer ses capacités militaires, tandis que les pays voisins renforcent leur coopération pour faire face à cette menace croissante. Il reste à voir comment cette situation évoluera et quelles seront les réactions des différentes parties impliquées.