Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, soutient fermement l’interdiction de porter l’abaya à l’école, déclarant que cela va à l’encontre du principe de laïcité qui garantit la neutralité religieuse dans les espaces publics.
Cependant, le maire LFI de Grabels, René Revol, s’oppose vigoureusement à cette interdiction, affirmant qu’elle va à l’encontre des principes fondamentaux de la laïcité et renforce les courants de l’extrême droite qui alimentent la stigmatisation des minorités religieuses.
Face à cette controverse, Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise, propose de porter cette question devant le Conseil d’État afin de remettre en question cette réglementation vestimentaire et d’évaluer sa conformité juridique.
L’abaya, vêtement traditionnel du Moyen-Orient, est considéré comme un signe religieux ostensible. Il est généralement porté par les jeunes filles et les femmes et est devenu très à la mode au sein des établissements scolaires.
Selon une étude publiée par Le Monde, les signalements d’atteinte à la laïcité dans les établissements scolaires sont en augmentation. Plus de 40% de ces signalements concernent des tenues telles que la djellaba et l’abaya.
Il est important de noter toutefois que ces signalements ne touchent qu’un faible nombre d’établissements scolaires parmi les milliers de collèges et lycées présents dans le pays. Il s’agit donc d’une problématique relativement marginale mais qui, néanmoins, suscite des débats passionnés et des discussions sur les limites de la laïcité dans les écoles françaises.
Ces différentes prises de position montrent la complexité du débat sur la laïcité et les signes religieux ostensibles à l’école. Une question qui continue d’animer les discussions en France et qui soulève des interrogations sur la manière de concilier les différentes dimensions de la société française, notamment la diversité religieuse et les principes de la laïcité.
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