Un nouvel arrêté notifié à Bruxelles pourrait entrer en vigueur en avril 2024, dans le but de lutter contre la “shrinkflation”, pratique consistant à réduire la taille d’un produit tout en maintenant ou en augmentant son prix. Cette décision vise à protéger les consommateurs en les informant de manière claire et visible des réductions de poids appliquées sur les produits.
Selon cet arrêté, les grandes surfaces seront tenues de signaler les changements de poids sur les produits de manière visible et lisible, sous peine de sanctions. Initialement, cette obligation incombait aux fabricants, mais elle sera finalement à la charge des distributeurs, qui devront ajouter les étiquettes appropriées. Les consommateurs devront être informés du changement de quantité ainsi que du prix au kilo, avec la même taille de police que celle utilisée pour le prix du produit.
Il convient toutefois de noter que cette obligation ne s’appliquera pas aux denrées alimentaires préemballées à quantité variable et aux denrées alimentaires non préemballées. Cette répartition des rôles entre les distributeurs et les fabricants pourrait raviver les tensions entre ces deux parties, bien que dans ce cas, les distributeurs soient les principaux responsables.
En cas de manquement à cette obligation, les distributeurs seront passibles d’amendes administratives allant jusqu’à 15 000 euros. Cependant, certains experts estiment que cette réglementation pourrait être partiellement inefficace, étant donné qu’il faudra définir clairement les critères qui déterminent où commence la shrinkflation.
Le projet d’arrêté devrait être publié au Journal Officiel d’ici la fin du mois de mars 2024, à moins qu’il ne soit rejeté par la Commission européenne. Cette nouvelle réglementation vise ainsi à préserver les droits des consommateurs et à renforcer la transparence dans le commerce des produits de consommation courante.
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