Une récente théorie psychanalytique remet en question les idées reçues sur les nausées et les vomissements chez les femmes enceintes. Longtemps considérés comme un simple rejet de la grossesse ou des symptômes psychologiques, ces maux ont en réalité une origine physiologique bien réelle. En effet, selon les chercheurs, ces symptômes touchent entre 50 et 80% des femmes enceintes.
Cependant, certaines femmes peuvent souffrir d’une forme plus extrême appelée hyperémèse gravidique. Cette condition affecte environ 3 à 5% des femmes enceintes, et peut considérablement altérer leur qualité de vie au quotidien. De nombreuses études ont été menées afin de mieux comprendre cette pathologie, et l’une d’entre elles a révélé que l’hormone GDF15, sécrétée par le placenta, était directement liée à la sévérité de l’hyperémèse gravidique.
Les nausées et vomissements pendant la grossesse sont donc le résultat de deux facteurs : la présence de l’hormone GDF15 et la susceptibilité individuelle de la mère à cette hormone. Malheureusement, il n’existe pas encore de traitement spécifique pour l’hyperémèse gravidique. Cependant, certains médicaments, comme les antihistaminiques, peuvent soulager les symptômes chez la majorité des femmes concernées.
Cette nouvelle théorie a donc permis de réfuter les idées préconçues selon lesquelles les nausées et les vomissements chez les femmes enceintes étaient uniquement psychologiques. Elle ouvre également la voie à de nouvelles recherches et à un meilleur accompagnement des femmes enceintes souffrant de cette condition. Alors mesdames, si vous faites partie des nombreuses femmes touchées par ces symptômes, sachez que vous n’êtes pas seules, et que des solutions existent pour vous soulager.