Après la victoire des Bleus sur les Transalpins (36-5), découvrez ce qui a retenu l’attention de nos envoyés spéciaux au Stade de France.
Arnaud Coudry et David Reyrat au Stade de France,
FAVORIS
Brice Dulin, retour gagnant
Trois ans depuis qu’il n’avait pas été appelé en équipe de France. Pour son retour en bleu contre Nazionale, Brice Dulin était le Français le plus en vue. Seulement dans leur jeu de coups de pied et lors de leurs relances (113m gagnés, 12 ballons portés), l’arrière du Stade Rochelais a marqué des points au Stade de France. L’entraîneur Fabien Galthié a salué sa performance: «C’était excellent. Dans sa précision avec le pied gauche, son placement et son remplacement. Il était aussi très efficace dans les duels aériens, très présent en tant que porteur de ballon avec plusieurs centres, parfois décisifs. Il a fait un très bon match. »En l’absence d’Anthony Bouthier (genou blessé) et de Thomas Ramos, qui avait disputé ses trois épreuves d’automne, le 15e champion de France avec Castres et Racing 92 a prouvé qu’il était bien plus que le numéro 3. dans la hiérarchie pour la position arrière A 30 ans, Brice Dulin n’a pas eu son dernier mot sur la scène internationale.
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Villière comme son idole Dominici
Il le lui avait confié avant d’honorer sa première sélection. Malgré son jeune âge, Gabin Villière s’est inspiré de Christophe Dominici. “Un joueur qui nous inspire à travailler quand on est plus jeune”, a admis le Toulonnais. Capable de faire la différence dans son aile contre des tailles bien plus grandes. “Il a imité son idole samedi soir au Stade de France: première sélection et première tentative. Une longue carrière, presque droite, avec de grandes enjambées, pour accélérer la défense. Italien. Le 7 février 1998, pour sa première sélection contre l’Angleterre, Dominici a également marqué un essai contre les Anglais. Comme ses 22 partenaires, il avait, en lettres bleues, un Domi écrit sur sa manche gauche. En hommage. Comme un transfert …
Nigel Owens, centenaire avec style
Samedi, sur la pelouse du Stade de France, Nigel Owens est entré dans l’histoire. Le Gallois est devenu, à l’âge de 49 ans, le premier arbitre à diriger 100 matchs sur la scène internationale. Avant le match, le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte, lui a offert un coup de sifflet en or pour l’occasion. Un joli cadeau pour commémorer l’occasion. “Je n’aurais jamais imaginé atteindre ce record”, a-t-il déclaré avant d’arbitrer France-Italie. D’après ce qu’on m’a dit, je réussis toujours bien dans mon arbitrage. Il ne s’agit pas de me traîner trop pour jouer au jeu. J’aime toujours beaucoup le faire, c’est pourquoi je suis toujours là… »Connu pour son humour et ses commentaires pour repenser les joueurs, Owens joue sa dernière saison à l’international après l’avoir commencée en 2003. Il mettra le monde sur l’ovale. Et même au-delà …
LES GRIFFES
Un tricolore haut de gamme sur le dur
Le point d’inflexion du match est sans aucun doute 52moi Minute lorsque la portée tricolore change sa première ligne. Exit Neti, Mauvaka et Aldegheri, une équipe 100% toulousaine choisie pour sa cohésion, cèdent la place aux Racingmen Kolingar et Baubigny, deux rookies, ainsi qu’à l’expérimenté Uini Atonio. Pour un changement radical d’apparence. La mêlée a finalement calé (Neti a été pénalisé trois fois dans ce secteur), a assuré la conquête et l’avancée dans la lutte contre le vent. Les remplaçants de la soirée ont sans aucun doute marqué des points.
Serin et Jalibert trop managériaux
Le duo toulousain Antoine Dupont-Romain Natamack absent face aux Transalpins, l’équipe de France avait décidé d’aligner samedi l’ancienne charnière Bordeaux-Bègles composée de Baptiste Serin et Matthieu Jalibert. Au Stade de France, les deux anciens complices de l’UBB n’ont pas particulièrement brillé dans un match long et déroutant. Sans aucun doute, les consignes de Fabien Galthié étaient de se concentrer sur les coups de pied (47 coups enregistrés!) Et dans ce secteur les deux médiums n’étaient pas indignes. En revanche, on attendait plus d’entre eux dans le jeu actuel, pour conduire les attaques tricolores et imposer un tempo plus élevé. Ils avaient davantage un rôle de gestion. Avant que l’Italie ne cède enfin aux assauts tricolores. Points positifs: Serín a marqué, en force, le deuxième essai des Bleus et Jalibert s’est montré efficace dans son rôle de buteur (4/5). Mais c’était moins extravagant que le couple Dupont-Ntamack …
Une Italie très faible
L’Italie n’a pas gagné depuis la victoire contre le Canada (48-7) à la Coupe du monde au Japon il y a un an. Cédant samedi soir contre les Blues leur huitième défaite consécutive. Il y a deux semaines à Florence, les Nazionales menaient 17-14 à Florence contre l’Ecosse avant de s’incliner 17 à 28. Cette fois, ils auront duré 50 minutes (10-5) avant d’exploser dans la dernière demi-heure. Un sérieux revers pour une équipe en reconstruction, l’entraîneur Franco Smith privilégiant les jeunes joueurs pour préparer l’avenir. «C’est clairement un pas en arrière. On n’avance pas ce soir (samedi) mais on peut avancer désormais, avec les leçons du soir. A ce niveau, une erreur doit être payée en espèces, a expliqué le sélectionneur sud-africain. Nous avions beaucoup de jeunes joueurs et nous avons fait beaucoup d’erreurs. Il y a des erreurs individuelles, ce sont des choses que j’ai déjà vécues. Mais pour apprendre et progresser, il faut parfois revenir en arrière. Et si nous nous concentrons uniquement sur les matchs perdus, nous n’avancerons jamais. »
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