Les rapatriés avaient été détenus dans un camp tentaculaire, sordide et anarchique dans le nord-est de la Syrie qui abrite des dizaines de milliers de femmes et d’enfants, selon les autorités kurdes de la région.
Environ 50 000 Syriens et Irakiens sont entassés dans des tentes dans le camp clôturé d’al-Hol. Près de 20 000 d’entre eux sont des enfants ; les autres sont pour la plupart des épouses ou des veuves de combattants de l’EI.
Le camp dispose également d’une annexe séparée et fortement gardée qui abrite 2 000 femmes de 57 autres pays et quelque 8 000 de leurs enfants.
Avant le dernier rapatriement, les autorités kurdes ont rencontré lundi une délégation française dans la ville de Qamishli, dans le nord-est de la Syrie.
La France a ramené les femmes à la maison et les enfants des camps dans le nord-est de la Syrie par vagues successives car La défaite territoriale de l’EIIL en 2019.
De nombreux pays européens ont tardé à autoriser le retour des femmes et des enfants des régions où l’État islamique opérait, de peur qu’ils ne se retournent violemment contre leur pays d’origine.
La France a vu plus de ses citoyens rejoindre l’État islamique en Syrie que tout autre pays européen, et elle a été particulièrement prudente quant à leur retour.
Les autorités ont insisté pour rapatrier les citoyens et leurs enfants au cas par cas, une procédure longue et lourde qui a été critiquée à plusieurs reprises par les groupes de défense des droits humains. Les autorités françaises ont également insisté pour que les hommes et les femmes adultes qui ont combattu l’État islamique soient poursuivis dans le pays où ils ont commis les crimes.
Hogir Al Abdo a contribué à ce reportage depuis Qamishli, en Syrie.
Cette histoire a été corrigée pour montrer que l’orthographe de la ville syrienne est Qamishli et non Qamilishi.
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