TAIPEI, 5 octobre (Reuters) – Un groupe de sénateurs français, dont un ancien ministre de la Défense, se rendra à Taïwan cette semaine, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères de l’île, et cette visite intervient à un moment de tensions croissantes entre Taipei et Pékin et malgré l’opposition de la Chine. .
Leur voyage intervient après que la Chine a fait voler près de 150 avions de combat vers la zone de défense aérienne de Taïwan sur une période de quatre jours commençant le 1er octobre, jour férié de la fête nationale chinoise.
La Chine affirme que Taïwan a gouverné démocratiquement comme son propre territoire et est toujours en colère contre tout voyage sur l’île de fonctionnaires étrangers.
La porte-parole du ministère taïwanais des Affaires étrangères, Joanne Ou, a indiqué que la délégation sera conduite par Alain Richard, chef du Groupe d’amitié taïwanais du Sénat français, qui a été ministre de la Défense du pays de 1997 à 2002 sous la présidence de Jacques Chirac. Richard a déjà visité Taiwan à deux reprises, en 2015 et 2018.
Ou a dit que Richard viendrait malgré la pression de la Chine.
“Nous sommes très touchés par cela et nous l’admirons”, a-t-il ajouté, ajoutant que plus de détails seraient publiés plus tard.
Les autres sénateurs à venir sont Max Brisson et André Vallini, tous deux vice-présidents du groupe d’amitié, et le secrétaire du groupe, Olivier Cadic, selon les médias français et taïwanais.
La France, comme la plupart des pays, n’a pas de relations diplomatiques formelles avec Taïwan, mais a déjà vendu des armes à l’île : six frégates en 1991 et 60 avions de combat Mirage 2000 l’année suivante.
En mars, l’ambassade de Chine à Paris a averti les législateurs de ne pas rencontrer de responsables taïwanais, provoquant le rejet du ministère français des Affaires étrangères, qui a déclaré que les sénateurs français sont libres de rencontrer qui ils souhaitent lorsqu’ils voyagent.
Le gouvernement taïwanais a dénoncé les pressions de la Chine à son encontre et affirme qu’il défendra la liberté et la démocratie de l’île, et que seul le peuple taïwanais peut décider de son avenir.
Reportage de Ben Blanchard; Edité par Lincoln Feast.
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