GENÈVE, Suisse – La quête pour percer les mystères derrière Long COVID a fait un pas en avant jeudi avec le lancement d’une tentative coordonnée au niveau international pour capturer des données standardisées sur la maladie.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Consortium international pour les infections respiratoires aiguës émergentes et sévères ont annoncé un projet visant à accumuler le soi-disant ensemble de résultats de base (COS) pour aider à construire une meilleure image des conditions post-COVID.
Dans une déclaration par l’intermédiaire de l’OMS, l’ISARIC a déclaré que Long COVID, qui reste l’un des aspects les moins compris de la pandémie, était une “crise sanitaire mondiale émergente”.
On sait peu de choses sur les raisons pour lesquelles certaines personnes, après avoir traversé la phase aiguë de l’infection, ont du mal à se rétablir et souffrent de symptômes persistants, notamment un essoufflement, une fatigue extrême et une confusion mentale, ainsi que des troubles cardiaques et neurologiques.
Malgré le fait qu’une “partie importante” des cas de COVID-19 souffraient de COVID-19 prolongé, “les preuves de cette affection sont limitées et basées sur de petites cohortes de patients avec un suivi à court terme”, a déclaré l’ISARIC.
“Il y a un besoin urgent de développer un COS pour optimiser et standardiser la collecte et la communication des données cliniques entre les études (en particulier les essais cliniques) et la pratique clinique pour cette condition.”
Un groupe international d’experts du COS et de l’après-COVID a élaboré un programme de recherche avec l’OMS et l’ISARIC, selon le communiqué.
Le projet, intitulé Résultats de base de l’état post-COVID, commencera par une enquête auprès des personnes vivant avec une COVID prolongée.
La première phase, qui doit être achevée dans les prochains mois, se concentrera sur les résultats à mesurer ; le second, qui s’achèvera en 2022, examinera comment mesurer ces résultats.
Nombre inconnu de patients
Près de 205 millions de cas de coronavirus ont été enregistrés depuis l’apparition de l’épidémie en Chine en décembre 2019, selon un décompte de sources officielles établi par l’AFP.
Le nombre réel, y compris les cas non enregistrés, sera beaucoup plus élevé, tandis que le nombre de personnes souffrant de Long COVID est tout simplement inconnu.
L’OMS a déclaré la semaine dernière qu’elle s’efforçait d’avoir de meilleurs programmes de réadaptation pour les personnes souffrant d’une COVID prolongée.
L’organisation a organisé une série de séminaires cette année dans le but d’élargir la compréhension des conditions post-COVID, en écoutant non seulement les scientifiques et les médecins, mais aussi directement les patients eux-mêmes.
Janet Diaz, leader de l’OMS sur Long COVID, a déclaré la semaine dernière que plus de 200 symptômes avaient été signalés.
Díaz a déclaré que certains patients présentaient des symptômes qui se sont poursuivis à partir de la phase aiguë ; d’autres se sont améliorés puis ont rechuté, avec des conditions qui pouvaient aller et venir ; tandis que d’autres présentaient des symptômes qui n’apparaissaient qu’après avoir récupéré de la phase aiguë.
Une faible proportion de patients présente des symptômes pendant neuf mois et même plus. – Agence média française
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