Les États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) se sont réunis pour assurer la viabilité économique et la compétitivité de la fusée Ariane-6. Un accord a été conclu pour fournir un “soutien financier” qui garantira l’équilibre économique de la fusée lors de ses vols 16 à 42, soit de 2026 à 2030.

Cet accord comprend également une subvention annuelle pour la fusée Vega-C, qui avait été immobilisée après un accident survenu en décembre 2022. Cette subvention pourra atteindre jusqu’à 21 millions d’euros par an du 26e au 42e vol.

En plus de cela, l’ESA s’est engagée à acheter quatre vols “institutionnels” par an à Ariane-6 et trois à Vega-C afin de mettre en orbite des satellites européens.

Cet accord est considéré comme un “tournant décisif dans l’histoire spatiale européenne” car il permet de préserver l’unité européenne sur la question stratégique de l’accès à l’espace.

Les industriels en charge du programme Ariane-6 ont également accepté de réduire leurs coûts de 11% en échange de la subvention maximale de 340 millions d’euros par an.

Cet accord a été rendu possible grâce à un accord préalable entre Paris, Berlin et Rome, les principaux contributeurs de l’ESA.

Enfin, le constructeur italien de la fusée Vega-C, Avio, pourra désormais commercialiser lui-même les vols de Vega-C, qui étaient jusqu’à présent exploités par Arianespace.

Ces décisions visent à assurer la compétitivité de l’industrie spatiale européenne et à renforcer sa position sur le marché mondial. Elles soulignent également l’importance de la coopération entre les États membres de l’ESA pour garantir l’accès à l’espace et la réalisation de missions spatiales européennes.