Au moins huit enfants ont été tués et douze blessés lors de l’attaque de l’école de Kumba dans la région anglophone du sud-ouest du Cameroun samedi, a indiqué l’ONU dans un nouveau rapport.

«Au moins huit enfants ont été tués par des coups de feu et des attaques à la machette. Douze autres ont été blessés et emmenés dans des hôpitaux locaux », a déclaré le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Cameroun dans un communiqué.

Un responsable local avait précédemment annoncé que quatre enfants étaient morts et que plusieurs autres avaient été gravement blessés lors de l’attaque, sans préciser l’âge des victimes.

Groupes séparatistes en conflit depuis trois ans

“L’attaque contre les écoliers est la pire atrocité depuis la reprise de l’année scolaire le 5 octobre 2020, au cours de laquelle plus d’élèves ont été inscrits dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que ces dernières années”, a ajouté OCHA.

Depuis près de trois ans, les groupes séparatistes et l’armée se sont affrontés dans ces deux régions camerounaises où vit la majorité de la minorité anglophone, dont une partie est considérée comme marginalisée par la majorité francophone du pays.

«Boycotter les écoles a été une stratégie des séparatistes ces dernières années. Environ 700 000 jeunes ont été exclus du système scolaire en raison du conflit », a déclaré à l’AFP Arrey Elvis Ntui, analyste principal à l’International Crisis Group au Cameroun.

L’attaque pas encore revendiquée

“Le gouvernement anglophone et la société civile ont exercé une forte pression sur les groupes séparatistes pour qu’ils ramènent leurs enfants à l’école, et les écoles fermées depuis des années ont commencé à rouvrir”, a-t-il poursuivi.

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L’attaque n’a pas encore été signalée et les autorités n’ont pas encore identifié les attaquants. Le Premier ministre camerounais a organisé une réunion d’urgence samedi.

«Ces personnes (les agresseurs) seront arrêtées par tous les moyens. Je le dis par tous les moyens », a prévenu Chamberlin Ntou’ou Ndong, préfet du département de Mémé, touché par l’attaque. Cameroun: au moins huit enfants tués lors d’une attaque contre une école d’une zone anglophone

Il a également insisté sur le fait que l’école n’était “pas déclarée” et qu’il allait demander à “toutes les écoles du département de Granny d’être déclarées” pour des raisons de sécurité.

Les combats au Cameroun anglophone, mais aussi les atrocités et les meurtres de civils par les deux camps, selon de nombreuses ONG, ont fait plus de 3 000 morts et contraint plus de 700 000 personnes à fuir leurs maisons.