Y aura-t-il un Black Friday cette année? La question se pose au vu de la situation actuelle: la deuxième vague de pollution a incité le gouvernement à mettre en place un nouveau confinement, qui a abouti à la fermeture de nombreuses entreprises et, ce faisant, à l’interdiction de la vente de produits non essentiels dans les supermarchés.
Les enjeux sont importants pour de nombreuses fédérations de commerçants – la période des fêtes est également celle où leurs membres réalisent un chiffre d’affaires substantiel. C’est la raison pour laquelle le gouvernement, très attentif aux entreprises, s’efforce de accélérer leur transition digitale et développer des alternatives en présentiel dans les points de vente: «click & collect» ou livraison à domicile.
Les pouvoirs publics, conscients que la reconfiguration et la fermeture des magasins représentent un boulevard pour Amazon, veulent également empêcher les consommateurs de se précipiter dans les bras des big boys. Satan méchant groupe américain. Ce qui signifie garder un profil bas dans les opérations commerciales. Pourtant, le 27 novembre est le Black Friday et pour Amazon, qui a quasiment «importé» cet événement en France, c’est un rendez-vous incontournable de l’année auquel tous les magasins en ligne et physiques ont lieu.
Selon Europe 1, le ministère de l’Économie a presse sur Amazon pour annuler ou reporter le Black Friday. Bruno Le Maire avait une date en tête, le 4 décembre (juste avant la Saint-Nicolas), qui aurait mis tout le monde sur un pied d’égalité: les opérateurs sont censés rouvrir début décembre. Mais Amazon n’a pas cédé aux commandes de Bercy.
Cependant, les choses continuent de couler. Au micro de RMC, Frédéric Duval, PDG d’Amazon France, se dit ” attentif à ce qui se passe »Et il déclare qu’il n’a encore rien décidé. ” Nous sommes encore à 15 jours de l’événement éventuel, nous avons le temps de prendre des décisions. Les autorités parlent régulièrement et changent parfois d’avis. “, Il explique.
Les fédérations de commerçants souhaiteraient non seulement une interdiction du Black Friday (avec des arguments concertés sur le niveau de concurrence), mais aussi que les boutiques en ligne se limitent aux produits essentiels, ce qui compléterait certainement le plongeon des Français. Dans une dépression noire
Le dirigeant rappelle également les mesures mises en place pour aider les entreprises à franchir le pas du numérique, rappelant au passage que 30% des commerçants français vendent leurs produits en ligne, contre 72% en Allemagne.
Amazon doit également faire profil bas: le groupe fait l’objet de deux enquêtes formelles lancées cette semaine par Bruxelles sur certaines pratiques commerciales de l’entreprise (lire: Nouvelle salve de la Commission européenne contre Amazon). Frédéric Duval dit ne pas être d’accord avec les déclarations du régulateur européen: « nous faisons le contraire de ce que pense la Commission européenne ».
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