Michèle Rubirola, maire de Marseille, lors du premier conseil municipal après les élections, le 4 juillet.

Trois mois et demi après son élection, l’écologiste Michèle Rubirola n’a toujours pas de bureau. La maire de Marseille déteste le mobilier de ses prédécesseurs et ne veut pas s’asseoir devant une lourde décoration à la Louis Philippe. «Je ne me vois pas m’installer dans le bureau de Gaston Defferre. J’aime les vraies tables de travail “, ces gros plans lisses que les médecins adorent.

Il ne descendit pas non plus dans les magasins de la mairie pour choisir des tableaux de maîtres, il préféra enlever les rideaux qui recouvraient les murs. “Je ne le suis pas. Aussi, à l’époque Covid, ces tissus sont des nids de microbes, c’est le médecin qui vous parle.” La maire reçoit ainsi dans la petite salle à manger que Jean-Claude Gaudin avait aménagée au pied d’un escalier caché, sa façon d’être présente sans l’être réellement.

«Rubirola c’est là! »disent leurs affiches de campagne. Depuis votre choix le 28 juin“Mon rendez-vous”Il a déclaré dans un glissement éloquent: Le maire de 64 ans occupe rarement une place centrale. D’abord, il y avait les vacances d’été, une quinzaine d’août, qu’il ne voulait pas sacrifier. Puis, le 14 septembre, cette opération chirurgicale, planifiée à l’avance, mais toujours annoncée un vendredi soir dans un communiqué laconique. La main droite commence inévitablement à poser ses pieds sur l’assiette.

Le président Les Républicains (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), Renaud Muselier, s’étonne de ne pas avoir encore rencontré un à un les nouveaux élus. Etrange, les assistants de Michèle Rubirola interrogent bruyamment l’avenir. Tiendra-t-elle le coup? Elle serait capable de ” abandonner ” ? Avec eux, la question n’est pas tabou.

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«Benoît Payan tout-puissant, attention! “

Pendant quatre semaines, le premier adjoint Benoît Payan a remplacé l’élu, en tant que maire suppléant. «Le nom de Michèle Rubirola», s’est prudemment écarté lors des réunions. Son style révèle cependant la confiance d’un homme réticent à jouer la doublure trop longtemps. Quand Olivier Véran, le ministre de la Santé, annonce la fermeture de restaurants de la métropole marseillaise pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, Payan convoque une conférence de presse pour dénoncer la“Affront” fabriqué par Paris à Marseille.

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Samia Ghali, deuxième assistante du conseil et électron libre de la majorité, sent également que ses ailes grandissent. Le 5 octobre, il explique que Marseille n’a pas “Le même Covid qu’à Lyon, Paris ou Toulouse”, et que la ville acquerra “D’un conseil scientifique”. De son domicile, le Dr Rubirola doit rectifier.

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