Un restaurant fermé pendant la fermeture, à Paris le 30 octobre 2020. – CHINE NOUVEAU / SIPA

C’est peu dire que le PDG de l’assureur Axa France est en colère contre le gouvernement. Dans une interview avec Parisien, publié samedi soir sur le site du journal, Jacques de Peretti dénonce un “chantage scandaleux”, après le ministre de l’Économie et des Finances a demandé au secteur de geler les primes d’assurance hôteliers et restaurateurs sous peine d’une nouvelle taxe.

“Lundi dernier, j’avais tous mes collègues européens au téléphone et un tel chantage n’a jamais été pratiqué dans aucun pays, alors que la situation concernant les assureurs et les restaurateurs est la même”, a protesté le dirigeant. Bruno le maire Mardi a exigé le gel des primes d’assurance pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, faute de quoi le gouvernement soutiendra un amendement à la Sénat demander une contribution exceptionnelle aux compagnies d’assurance. Un amendement présenté ces derniers jours au Sénat vise à introduire une contribution exceptionnelle de 2% sur les primes payées pour les contrats d’assurance de dommages. Cela représenterait, selon la Fédération française des assurances, une charge de «1 200 millions» d’euros pour le secteur.

Menace d’augmentation des contributions

«Cet impôt serait le pire pour la reprise car nous ne pourrions pas supporter seuls un tel fardeau, et il faudrait le transférer sur les cotisations de nos assurés, eux-mêmes déjà lourdement taxés», prévient Jacques de Peretti. Concernant le gel des primes pour les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, «c’est un domaine que nous suivons de près. (…) Nous avons tous intérêt à trouver une solution et nous sortons tous de ce conflit », poursuit-il, soulignant« l’ouverture »des entreprises.

Depuis mars,garantie a déployé diverses mesures de soutien à l’économie, allant d’une contribution de 400 millions d’euros au fonds public de soutien aux PME à un programme d’investissement de plus d’un milliard d’euros, à travers diverses initiatives prises individuellement par le Affaires. Au total, ces mesures individuelles et collectives représentent 3,8 milliards d’euros d’engagements.

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