Le PSG s’est imposé 3-0 contre le RB Leipzig en demi-finale de Ligue des champions, Paris ne laissant aucune chance aux Allemands en étant supérieur dans tous les domaines. Bilan des performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.
Rico: Le gardien remplaçant parisien n’a toujours pas encaissé un seul but en Ligue des champions cette saison après trois matches disputés et il a donc largement rempli sa mission. Leipzig ne lui a pas vraiment demandé non plus car il n’avait que deux tirs cadrés avant la pause, tous les deux sans aucune difficulté, plus un kickout bien géré et ce n’est qu’une puissante tentative d’Angelino à la fin du match qui l’a mis en jeu. difficulté légèrement. Pour le reste, il est resté sobre dans ce qu’il a fait, tant dans les réveils que dans les sorties aériennes.
Balayeuse: L’arrière droit de la défense parisienne n’a pas vraiment réussi son match au général, sans être mauvais pour autant. Défensivement, il a généralement fait le travail, toujours avec sa présence aérienne dominante, et a bien géré Nkunku. Toujours prompt à aller au duel, il a également réussi quelques retours intéressants sur l’axe et laissé passer quelques croix. Avec le ballon, c’était pourtant une toute autre histoire et Kehrer a régulièrement du mal: peu de montées et très peu de croix réussies mais surtout des problèmes de fiabilité technique récurrents ennuyeux à ce niveau de compétition.
Thiago Silva: Son duo avec Kimpembe s’est visiblement renouvelé et cela a de nouveau donné une grande satisfaction. Dans l’ensemble, le jeu du capitaine était de bonne qualité, avec une présence aérienne permanente des plus agréables et une couverture assurée avec son opportunité habituelle. S’il est précédé par Poulsen sur la plus grosse opportunité adverse, il fera aussi beaucoup de bien en début de seconde période lorsque Leipzig poussera et coincer le PSG sur son but. Son sens du placement et de l’anticipation fait des merveilles. Dans la reprise, il s’est montré plus entreprenant que récemment, n’hésitant pas à s’ouvrir vers le côté droit.
Kimpembe: Le gaucher a de nouveau été l’auteur d’une grosse performance européenne même s’il faut souligner ses deux erreurs du sori: une grosse faute évitable devant la surface et un carton jaune par sacrifice juste avant la pause. Pour le reste, il passait une bonne nuit et repoussait bon nombre de tentatives adverses: un pied traînant ici, un dégagement engagé et précieux là-bas, il était sollicité et pratiquement toujours répondu parfaitement. Même averti, il a montré un grand contrôle pour se défendre correctement, à l’exception d’un tacle sur Schick. Lors de la relance, il s’est à nouveau vu confier beaucoup de responsabilités et a publié une performance capitale, ne manquant presque rien.
Bernat: Il n’est pas encore le meilleur Bernat et cela se voit dans son volume de course, qui est encore inférieur à ce qu’il peut offrir, mais l’Espagnol a dans l’ensemble assez bien tenu sa voie. Cependant, il n’a pas été aidé par ses partenaires: Mbappé passait une mauvaise journée alors que Paredes était régulièrement dépassé par des blocs adverses. Souvent abandonné, Bernat sombra pourtant rarement dans ce rôle, pourtant compliqué à gérer, s’offrant même une deuxième période plus réussie que la première. Et comment ne pas souligner, une fois de plus, son incroyable capacité à être décisif dans des matches qui comptent. Après avoir trébuché sur le gardien de but, il est présent pour marquer le but qui scelle le match. Et la tête en plus …
Marquinhos: Après avoir été le buteur du miracle contre Atalanta, c’est lui qui a mis le PSG sur le chemin de la finale avec une tête décroisée parfaite. Sa première période sera globalement très qualitative avec une bonne activité pour protéger sa défense mais aussi une utilisation simple et efficace du ballon, avec beaucoup de passes en une seule touche qui ont empêché tout pressage. En revanche, il rate complètement le point en toute fin de mi-temps avec une erreur qui coûtera un avertissement à Kimpembe. Sa deuxième période est également moins aboutie dans le jeu, avec deux balles perdues qui coûtent cher, mais il aidera tout de même par sa présence sur les centres adverses. Après plusieurs matches de moyenne au milieu, il signe globalement une bien meilleure performance et de bon augure pour la suite.
Herrera: Confirmé dans le onze de départ, l’Espagnol justifiera cette confiance tout au long du match et réussira, assez loin, ce qui est son meilleur match avec le PSG. Littéralement possédé au moment de presser les Allemands, il les mettra régulièrement en difficulté et Mukiele tombera même seul face à lui sur le troisième but parisien. Généreux et déterminé comme toujours, il aura également une valeur tactique et se retrouvera au bon endroit au bon moment. Dans le jeu, il sera bien inspiré et est sur le point de donner une passe décisive à Mbappé en début de match. S’il aura aussi quelques mauvaises inspirations sous la pression quand il a fallu être juste, son jeu est globalement très positif et il apparaît, enfin et dans le meilleur des cas, comme une véritable solution en milieu de terrain.
Draxler Il l’a remplacé en fin de match et il a signé une bonne entrée, faisant parler sa technique dans un match où les espaces étaient grands ouverts
Des murs: Positionné comme porteur du flambeau gauche, il tentera rapidement d’organiser la première relance avec Kimpembe et l’absence de pression adverse pendant la majeure partie du match lui permet d’être assis sur une chaise sur une base régulière, trouvant des passes insensées à plein axe pour y déchirer le adversaire. En revanche, il sera moins précis en début de seconde période lorsque Leipzig pousse et presse mais sa répartition du jeu a été très intéressante du début à la fin au général. On l’a même vu frapper au but à plusieurs reprises, un bon signe pour lui. Défensivement, il a été assez malin pour récupérer quelques balles hautes sur le terrain, comme le 2-0 où il anticipait l’erreur du gardien, interceptait et servait Neymar dans la foulée mais il luttait parfois contre la vitesse des ailiers adverses sur les blocs. Cela ne gâchera sûrement pas cette très bonne performance qui lui offre de nouveaux horizons dans un poste de milieu de terrain gauche pour lequel il ne semblait pas vraiment être un candidat naturel.
Verratti Il l’a remplacé et il a fait un retour loin de ce qu’il est habituellement: peu de balles touchées, quelques approximations techniques et beaucoup de temps passé à défendre.
De Maria: Il a trouvé un stade qu’il connaît comme le dos de sa main et l’ancien Benfica a plané au-dessus de la partie comme l’aigle local. Bien que peu utilisé en début de partie, il envoyait un coup franc parfait à la tête de Marquinhos puis était toujours là pour doubler la mise. Entre-temps, il avait touché quelques balles, une constante en première période au point qu’il se retrouvait même à décrocher, mais avait pratiquement fait mal à chaque tentative. Sa seconde mi-temps est encore meilleure et est un modèle de précision technique et d’exploitation du ballon. Chaque passe était parfaite, comme cette action 3-0 où il offrait à Bernat deux buts pour que l’Espagnol en convertisse un. Avec un but et deux passes décisives, il a laissé sa marque et restera, à jamais, l’un des acteurs majeurs de l’une des plus belles pages de l’histoire du club.
Sarabia Il l’a remplacé pendant les dernières minutes et il était, en peu de temps, très près de donner à Neymar une passe décisive sur un bon centre.
Mbappé: Placé entre le côté gauche et l’axe dans un rôle qu’il ne connaissait que partiellement du fait de son positionnement au cours de la saison, il aura parfois du mal à interpréter ce rôle et à se placer par rapport à ses partenaires, la relation avec Bernat ne fonctionne pas vraiment et cela avec ses partenaires en général pas beaucoup. Cela ne l’empêchera pas d’envoyer Neymar au but après seulement quelques minutes ou à la fin de la première période mais ce n’était généralement pas le grand Mbappé, l’attaquant semblant à la fois emprunté techniquement et en même temps chercher des repères dans son jeu. Malgré ses mauvais côtés de la journée, Mbappé reste une menace incroyable du fait de sa vitesse et ses partenaires n’hésiteront pas à le chercher en profondeur, même si Leipzig se débrouillera dans l’ensemble plutôt bien. L’attaquant va aussi mal jouer quelques coups et aurait pu mettre son nom sur le tableau de bord avec un peu plus d’application et de précision.
Choupo-Moting l’a remplacé pour les derniers instants, une récompense après sa fabuleuse entrée au tour précédent?
Neymar: De nouveau aligné dans ce rôle d’attaquant axial entre faux 9 et vrai meneur de jeu, le Brésilien fera tout de même très mal à ses adversaires. S’il gagnera moins que contre Bergame pour récupérer le ballon, il provoquera quand même beaucoup et obtiendra de nombreux coups francs, notamment celui de 1-0. Parfois visé par plusieurs adversaires, il n’abandonnera jamais et reviendra toujours à la charge même s’il est perdu dans sa partie en fin de partie lorsqu’elle a été gagnée. En attendant, il avait également réalisé une brillante passe décisive pour Di Maria avec une déviation aussi insolente que folle et avait été une inspiration régulière du jeu parisien même si son influence était moins que d’habitude du fait de ce positionnement élevé sur le terrain. Mais lorsqu’il a fallu aider ses partenaires à sortir de l’emprise allemande, il a su être présent. Il n’a plus besoin que d’une chose pour écrire le dernier chapitre de cette histoire magistrale, à savoir le réalisme. Avec deux posts, dont un sur un coup franc brillant, et quelques grosses occasions manquées, le Ney n’est pas encore aussi inspiré devant les buts qu’il l’est dans le reste de son match. Dimanche, pour entrer définitivement dans la légende du peuple rouge et bleu.
“Fan général de zombies. Pionnier de la culture pop. Créateur. Accro à la bière. Défenseur de l’alcool. Penseur passionné.”