Emmanuel Macron, président de la République, participe à la cérémonie en hommage à Samuel Paty, professeur d'histoire à Conflans-Sainte-Honorine, assassiné par un islamiste le 16 octobre.

Emmanuel Macron a regretté, lundi 16 novembre, la relative timidité du soutien international après les dernières attentats dans le pays, et a réaffirmé que la France n’y allait pas «Table à langer» votre droit à la liberté d’expression “Parce que cela a un impact sur d’autres endroits”.

Dans une interview publié par un magazine en ligne Le grand continent, le chef de l’Etat indique que, “Il y a cinq ans, quand nous avons tué les dessinateurs [dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo], le monde entier a défilé à Paris et a défendu ces droits “.

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«Là, nous avons eu un enseignant assassiné, plusieurs personnes assassinées. De nombreuses condoléances étaient modestes, souligne-t-il, évoquant la mort du professeur Samuel Paty le 16 octobre et de trois personnes à Nice le 29 octobre. Et, poursuit-il, nous avons eu, de manière structurée, des dirigeants politiques et religieux d’une partie du monde musulman – qui ont néanmoins intimidé l’autre, je dois l’avouer – disant: ils doivent juste changer leur droit. Cela me choque (…) Je suis pour le respect des cultures et des civilisations, mais je ne vais pas changer ma loi car elle choque ailleurs “.

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“La haine est interdite dans nos valeurs”

Il évoque les appels à manifester contre la France et lui-même lancés dans plusieurs pays musulmans après ses déclarations en défense du droit à la caricature faites lors de l’hommage national à Samuel Paty.

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Pour Emmanuel Macron, «C’est précisément parce que la haine est interdite dans nos valeurs européennes, que la dignité de la personne humaine prévaut sur les autres, que je peux vous scandaliser, parce que vous pouvez me scandaliser en retour. Nous pouvons en débattre et argumenter parce que nous n’arriverons jamais à nous en prendre car elle est interdite et la dignité humaine est supérieure à tout “.

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“Faux jugement”

Plus «Nous sommes en train d’accepter que les dirigeants, les chefs religieux, mettent un système d’équivalence entre quels chocs et une représentation, et la mort d’un homme et le fait du terrorisme – ils l’ont fait -, et que nous sommes suffisamment intimidés pour ne pas oser condamner cela “, il continue.

«Ne nous laissons pas enfermer dans le champ de ceux qui ne respectent pas les différences. C’est un faux jugement et une manipulation de l’Histoire “, réagit Emmanuel Macron. De cette façon, «Le combat de notre génération en Europe sera un combat pour nos libertés. Parce qu’ils basculent “, prévient-il dans ce long entretien avec la revue publiée par le Geopolitical Study Group, association indépendante domiciliée à l’École normale supérieure (ENS).

Le monde avec l’AFP