Quatre fédérations de magasins et de centres commerciaux du centre-ville ont demandé au gouvernement de restreindre les ventes en ligne “uniquement aux besoins de base” et d’interdire le “Black Friday” dans un forum.

Ils demandent également de pouvoir rouvrir des entreprises «non essentielles» à partir du 12 novembre.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, prévient pour sa part qu’une réouverture “ne peut (…) être envisagée qu’avec de nouvelles normes sanitaires”, dans un entretien au même hebdomadaire. Il cite à titre d’exemple une possible augmentation de la largeur d’accueil, “aujourd’hui 4 m² par client”, ou l’accès aux magasins sur rendez-vous.

«Les mesures prises pour stopper la propagation du virus ne font qu’accroître la scandaleuse inégalité de traitement préexistante entre commerçants physiques et commerçants en ligne, au risque des premiers et au profit exclusif des seconds», déplore la Confédération des commerçants français. (CDF), la Fédération Française des Associations de Commerçants (FFAC), la Fédération Nationale des Centres Urbains Vitrines de France (FNCV) et le Conseil National des Centres Commerciaux (CNCC).

Dans ce forum qui les rassemble de manière «inédite», les organisations s’accordent à dire que la fermeture d’entreprises dites «non essentielles» représente un dangereux avantage pour les plateformes d’achat en ligne déjà régulièrement accusées de concurrence déloyale, comme Amazon et Alibaba.

Ceux-ci, dénoncent les signataires, “redoublent désormais la propagande pour attirer les clients, nos clients” à l’approche de la période de soldes du Black Friday, fin novembre, et de Noël. Ils réclament “l’interdiction immédiate du Black Friday 2020”.

Ils appellent également à «mettre fin aux inégalités structurelles existantes entre la communauté marchande française et les marchands 100% web», notamment en matière de fiscalité et d’aménagement du territoire, avec «l’instauration d’un moratoire sur tous les nouveaux projets d’entrepôt».

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“Prendre Amazon comme bouc émissaire n’est pas la solution: ce joueur ne représente que 20% du commerce en ligne en France”, a pour sa part déclaré Bruno Le Maire.

Pour encourager la digitalisation des petits commerces de proximité, le gouvernement envisage d’intégrer les solutions existantes sur le site clique-mon-commerce.gouv.fr à partir de mardi.

“Ensuite, chaque entreprise fermée administrativement – et qui n’a pas encore été numérisée – pourra bénéficier d’une subvention de 500 euros pour le faire”, souligne M. Le Maire, ajoutant que l’Etat entendait aider économiquement “les communes qui souhaitent développer un plate-forme de commerce électronique locale qui regroupe toutes les entreprises de la ville ».