Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est réuni ce mardi 19 septembre avec les représentants des principales enseignes de distribution pour discuter de la vente à perte de carburants. Cette réunion fait suite à la décision du gouvernement d’autoriser la vente à perte à partir du 1er décembre et cela pour une durée de six mois.

Cependant, les petites stations-service indépendantes ont exprimé leurs préoccupations concernant cette mesure. En réponse, le gouvernement a promis un “plan d’accompagnement” comprenant des mesures de compensation. Francis Pousse, président de Mobilians, a insisté sur le fait que la compensation pour les stations indépendantes devrait être “sérieuse”.

Malgré cela, certaines voix politiques s’opposent à la vente à perte. Ils qualifient cette mesure de “politique de gribouille”. Le groupe RN à l’Assemblée nationale ne voit également pas d’un bon œil cette décision. Selon Eric Coquerel, député de La France Insoumise, cette mesure favorisera la grande distribution au détriment d’autres acteurs.

De son côté, Marine Tondelier d’Europe Écologie Les Verts demande au gouvernement d’imposer des taxes aux compagnies pétrolières comme Total et de financer des chèques carburants pour ceux qui en ont le plus besoin.

Cette réunion entre le ministre de l’Économie et les représentants de la distribution marque une étape importante dans la mise en œuvre de la vente à perte de carburants. Le gouvernement se montre attentif aux préoccupations des petites stations-service indépendantes et promet de prendre des mesures de compensation. Cependant, cette décision fait face à certaines critiques politiques, mettant en doute l’efficacité et l’équité de cette mesure. Les débats autour de cette question continueront sans aucun doute dans les semaines à venir.