PARIS – Le gouvernement français lutte contre le sens déformé de la réalité que les images divulguées ou trafiquées des influenceurs peuvent donner aux téléspectateurs en ligne.
Le ministre des Finances du pays, Bruno Le Maire, a tenu une conférence de presse vendredi, où il a annoncé que la France serait le premier pays européen à mettre en place un cadre complet pour réglementer les influenceurs.
Il en existe environ 150 000 en France.
Le Maire a salué le commerce des influenceurs comme étant dynamique, créant des emplois et célébrant la culture et la créativité françaises, mais a déclaré qu’il était essentiel de s’assurer que les influenceurs sont protégés et qu’il n’y a personne qui profite des consommateurs.
A ce titre, le gouvernement français a mis en avant une proposition qui impose de mentionner si un filtre ou une retouche a été appliqué au contenu photo ou vidéo posté par un influenceur.
La mesure fera partie d’un projet de loi qui sera examiné la semaine prochaine à l’Assemblée nationale française.
Dans les prochaines semaines, le gouvernement mettra en place une équipe de surveillance de toutes les formes d’influence commerciale au sein de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes. Cette équipe se verra accorder un pouvoir de protection et de sanction
Dans un tweet vendredi, Le Maire a déclaré qu’évoquer l’utilisation de filtres ou de retouches d’images, c’est “limiter les effets psychologiques destructeurs de ces pratiques sur l’estime des internautes”.
“Toute promotion de la chirurgie esthétique par un influenceur dans le cadre d’une association rémunérée sera interdite”, a poursuivi Le Maire.
Il a dit que le gouvernement protégerait les Français.
“Je veux dire aux influenceurs qui ne respectent pas la loi, à partir de maintenant, nous aurons une approche de tolérance zéro. Sans contourner ni enfreindre les règles”, a tweeté Le Maire.
Son annonce intervient à un moment où les protestations contre les dangers des images trafiquées en ligne se multiplient.
Plus récemment, les gens ont parlé franchement du filtre Bold Glamour de TikTok, qui apporte des transformations de beauté dramatiques et améliorées numériquement aux visages des gens.
Gabrielle Union et Dove font partie de ceux qui avertissent que son utilisation peut établir des normes de beauté irréalistes et avoir un impact négatif sur le bien-être émotionnel.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement français cherche à exiger l’étiquetage des photos retouchées. En 2017, dans le but de lutter contre les troubles alimentaires, il a adopté une loi exigeant que les photos dans lesquelles les corps des modèles ont été modifiés soient étiquetées dans la publicité.
Les mots « photographie retouchée » ou « photographie retouchée » devaient accompagner ces images manipulées. Il s’agissait notamment de “la photographie commerciale où l’apparence corporelle des mannequins avait été modifiée (pour redéfinir ou agrandir leur silhouette)”, écrit le journal officiel de la République française, le Journal Officiel.
La mention est devenue obligatoire pour les images apparaissant dans la publicité dans la presse, en ligne, sur les affiches et dans les catalogues.
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