La fin d’une grande carrière n’est jamais facile, même si dans sa troisième finale de Coupe du monde, un siècle de sélections pour la France attendue depuis longtemps, Antoine Griezmann se retrouve à jouer d’une manière différente à une autre époque au fil du temps.

Au Brésil en 2014, c’était le talent émergent alors qu’une génération précédente est entrée dans l’histoire. À l’Euro 2016, il a remporté le soulier d’or dans une équipe de France qui n’a manqué qu’un match pour remporter un tournoi local. Puis en 2018, il était la star de la majorité, a obtenu la clémence de la fédération française pour réaliser ce documentaire sur sa carrière au club et finalement une figure clé de changer le cours de la finale.

Plus de quatre ans plus tard, à 31 ans, l’un des joueurs les plus marquants de la dernière décennie a été mis à l’écart de sa carrière en club au point que ses apparitions pour l’Atlético de Madrid sont devenues une sorte de blague récurrente. Ou du moins une blague qui ne dure strictement pas plus de 29 minutes.

Il est bien connu qu’il ne peut pas jouer plus d’une demi-heure dans plus de la moitié des matchs de l’Atlético afin de ne pas activer la clause de vente convenue avec son club parent Barcelone écrite dans son contrat de prêt. Le transfert de longue date au Camp Nou s’est transformé en cauchemar avec des conséquences qui ont encore un effet même maintenant. Si la même restriction était imposée au Qatar, où il y a beaucoup de temps d’arrêt, il jouerait encore moins d’un tiers de tous les matchs.

Pour la France, c’est une autre histoire. Il fait partie des favoris de son entraîneur Didier Deschamps. Il est le troisième meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France, avec 42 buts en 112 matchs. Il n’est peut-être plus la plus grande star offensive, mais avec Karim Benzema absent du tournoi pour cause de blessure, et de nombreux autres absents également, Griezmann est le leader de l’équipe derrière Kylian Mbappe.