Vingt-six des 44 migrants secourus par le navire humanitaire Ocean Viking se sont “échappés” des structures d’accueil mises à disposition par le conseil départemental du Var. Le communiqué publié par le conseil précise : “Ce jeudi 17 novembre, le ministère public a été informé que 26 mineurs avaient pris la fuite”.

Jean-Louis Masson, président du département LR, a déclaré jeudi au Figaro : “Trois des 44 mineurs s’étaient déjà échappés le lendemain de leur prise en charge, et jeudi matin ça fait disparaître 23 mineurs de plus.””.

Christophe Paquette, directeur général adjoint chargé de la solidarité au conseil départemental du Var, a déclaré à l’AFP : “C’était prévisible pour nous”.

La plupart des 26 mineurs étaient des Érythréens qui, selon lui, “ne séjournent jamais” car “ils ont des objectifs précis dans les pays du nord de l’Europe” comme les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suisse ou l’Allemagne, où ils souhaitent retrouver leurs familles ou leurs proches.

Ces migrants, considérés comme mineurs, ne se trouvaient pas en zone de rétention fermée, contrairement aux 190 autres adultes qui ont accosté vendredi à Toulon après deux semaines d’errance en Méditerranée à bord de l’Ocean Viking.

Paquette a ajouté : “Notre mission est de les protéger et non de les arrêter.”

Il a également noté que le département avait “signalé leur départ” après avoir “essayé de les en dissuader”.

Paquette a également insisté sur le fait que les mineurs qui ont fui “se sont comportés de manière exemplaire, ils sont repartis en nous remerciant”.

Le procureur de Toulon, Samuel Finielz, a déclaré aux journalistes : “Le phénomène des fugues des mineurs non accompagnés est fréquent, pour de nombreuses raisons, par exemple les liens familiaux dans un autre pays européen”.

Il a ajouté: “La mise à l’abri est une phase de la protection de l’enfance qui ne peut être considérée comme un confinement.”

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La Première ministre italienne Giorgia Meloni, élue sur la promesse d’arrêter le flux de migrants entre l’Afrique et l’Italie, a répondu en qualifiant la réaction de Paris d'”incompréhensible et injustifiée”.

Cependant, le différend s’est calmé lundi après des pourparlers entre les présidents italien et français, Sergio Mattarella et Emmanuel Macron.

Reportage supplémentaire de Maria Ortega