La Bretagne “reste une région sauvée”. Les propos de la préfète de région Michèle Kirry se veulent rassurants, mais ne doivent pas cacher une réalité. Si Finisterre, Côtes d’Armor et Morbihan sont pour le moment assez calmes face au coronavirus, la métropole rennaise doit affronter
une augmentation significative du nombre de cas positifs. Convoqué par le Premier ministre
Jean Castex Pour élaborer un plan de prévention en cas de «deuxième vague», le représentant de l’État en
Bretagne a présenté une batterie de mesures censées protéger la population d’un rebond du Covid-19.
Divisé en quatre niveaux, ce plan s’applique uniquement à la métropole rennaise et peut varier en fonction de l’évolution de l’épidémie. Actuellement au “niveau 1”, la capitale bretonne pourrait en cas de passage au niveau 2 voir que l’utilisation du masque devient obligatoire dans toute la ville. Actuellement, il ne s’agit que du centre-ville et de certains secteurs fréquentés. La fermeture des bars pourrait également être avancée à 1 heure. Ces boîtes de nuit et restaurants seraient alors invités à tenir un registre pour faciliter la recherche de cas de contact.
Le niveau 3 exigerait plus de télétravail et les bars et restaurants ferment à 23 h. Les aires de jeux, les parcs et les jardins pourraient également être fermés. Le niveau 4, le plus élevé, serait activé en cas de “perte de contrôle de l’épidémie” et conduirait à recenflement partiel ou total. «Notre objectif est d’avoir une série de mesures pour arrêter la circulation du virus», explique la préfète Michèle Kirry. «Ce plan ne décrit pas une situation de manière linéaire. Nous devrons constamment nous adapter, le temps nous l’impose », assure la présidente de la métropole Nathalie Appéré.
Pour activer les différents niveaux, la préfecture, la métropole et l’agence régionale de santé s’appuieront sur les différents indicateurs de la circulation du coronavirus. Avec un taux d’incidence de 55 pour 100 000 habitants, Rennes se situe dans la moyenne nationale, mais affiche un taux de positivité au test plus faible (environ 3% contre 4% en France). La capitale bretonne reste le territoire le plus touché de la région.
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